Nul or ne désaltère l’avancée des puissances car la splendeur des ciels étoila notre cœur...
I
Nous n’avons jamais versé larmes aux pieds des fontaines,
Quintessence d’un peuple qui chantait dans le supplice et dansait dans les galères !De la terre nous fûmes et la gloire et la proie, ô vision clairsemée de liesses et de combats !
Colères, soleils pourpres, fleurs de feux : irradiez les raisons sèches et la morale de chasuble !
Ivresses pénitentes et passions guéries, ainsi toujours, reposent et s’exaltent en des voiles blancs.
Loin de nous l’homme haineux, fils de la bête asservie, qui dans les oraisons de la vierge cherche son tombeau. Plus de doutes, notre peine a percé le ciel vers le lendemain éternel :
Terres des affres rencontrées à tous les airs, puissances volcaniques!
Idoles chéries du Venusberg, la musique nous enfanta sous les traits d’un printemps.
Edifiant toute tragédie d’une hésitation, plus vaste que les Atrides, notre volonté comme fécondation du rêve : ô jouissances sonores, volutes effrénées éclipsant la beauté idéale !
Ni l’esprit ni la forme mais la souffrance totale resplendit en nos yeux, jumelles du temps.
Notre seule erreur fût de croire qu’il y avait quelque chose à perdre.
A.M
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J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.(Arthur Rimbaud).