Expéditeur |
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Amedyaz |
Envoyé le : 16/6/2009 0:24
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Mon zyziphe et ma zéolite Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich Le poète ne meurt Le poème demeure Rendez-lui ses larmes Son verbe qui charme Sa Palestine terre sacrée douillet berceau Qu'on piétine atterre à taire prend d'assaut A l'enfant qui chante l'Intifadah de la pierre Et pour la paix des braves déclame la prière Mon zyziphe et ma zéolite Mon histoire de troglodyte Notre errance Notre espérance Notre enfance Que vos rires moqueurs et vos airs vaniteux Que vos roues de paons et vos tons de loups Que vos longs nez et vos sous pâles et piteux Que vos dés cons et vos bons vains atouts Aillent au diable et boivent la mer Se taillent illico et pipent mot amer O mère qu'il a pleurée! De ses perles sages messages de mésange à l'ange Mirages outrages et ramages à l'engeance étrange O mère qu'il a élue! Ma tante tendre colombe L'ailée douceur blessée Qui meurtrie du firmament tombe Que lui l'olivier le verbe et moi N'avons jamais délaissée Et qui nous a noyés de bonté choyés d'émoi Face à une race inouîe de rapaces déchus Nous avons hissé l'entente et l'amour Nous avons brandi l'étendard de l'Humanité Du golfe Percique à l'Atlantique De l'Arctique au Pacifique Nous avons su aimer estimer nos semblables Comme nous adorons le zyziphe et la zéolite Le pain et le café de nos mères L'arganier et la montagne fière Nous disons les peines la joie la résistance l'humour Nous disons nos vers rimés et libres assagis d'humilité Nos vocables irrévocables Nos rêves Nous n'habitons plus que le poème notre nouvelle patrie Nous n'hésitons plus à pleurer nos âmes meurtries pétries Rendez-lui ses larmes Rendez-moi mon arme Et quittez ma mémoire Farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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abouhoda |
Envoyé le : 16/6/2009 1:15
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Plume d'or Inscrit le: 17/7/2007 De: Maroc Envois: 1767 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salam ami poète Farid Un bel hommage à la mémoire du feu Mahmoud derwich le grand poète Arabe qui a défendu la palestine par ses poèmes qui restent éternels Eh oui le poète ne meurt .... Merci pour ce magnifique partage ---------------- la vie n'est qu'un voyage dans le temps et l'humanité n'est pas éternelle Soyons donc optimistes
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loubay_k |
Envoyé le : 16/6/2009 2:48
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Plume d'argent Inscrit le: 14/3/2006 De: Khénifra 54000 - Maroc Envois: 500 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Bonsoir Amedyaz ...Ami, parler de Notre Mahmoud Darwich c'est lever le voile ou le linceul sur ce Poète Palestinien Hors pair. Il faut chercher, suivre toute sa carrière de grand combattant, qui par sa plume, son exil, sa force et sa détermination a su nous mettre tous dans la cause palestinienne. Cette cause qui a duré trop longtemps et qui restera la pomme de discorde pour le monde entier... J'ai pris ces deux extraits pour " montrer le sens, la prévoyance, la lutte par les mots et avec les mots..." Mes amitiés de l'autre rive S’envolent les colombes Extrait du recueil Plus rares sont les roses, traduit de l’arabe par Abdelatif Laabi, ed. Toukbal, Casablanca, 1986. S’envolent les colombes Se posent les colombes Prépare-moi la terre, que je me repose Car je t’aime jusqu’à l’épuisement Ton matin est un fruit offert aux chansons Et ce soir est d’or Nous nous appartenons lorsque l’ombre rejoint son ombre dans le marbre Je ressemble à moi-même lorsque je me suspends Au cou qui ne s’abandonne qu’aux étreintes des nuages tu es l’air se dénudant devant moi comme les larmes du raisin L’origine de l’espèce des vagues quand elles s’agrippent au rivage Et s’expatrient Je t’aime, toi le commencement de mon âme, toi la fin S’envolent les colombes Se posent les colombes Mon aimé et moi sommes deux voix en une seule lèvre Moi, j’appartiens à mon aimé et mon aimé est à son étoile errante Nous entrons dans le rêve mais il s’attarde pour se dérober à notre vue Et quand mon aimé s’endort je me réveille pour protéger la rêve de ce qu’il voit J’éloigne de lui les nuits qui ont passé avant notre rencontre De mes propres mains je choisis nos jours Comme il m’a choisi la rose de la table Dors, ô mon aimé Que la voix des murs monte à mes genoux Dors, mon aimé Que je descende en toi et sauve ton rêve d’une épine envieuse Dors, mon aimé Sur toi les tresses de ma chevelure. Sur toi la paix (...) J’ai vu le pont L’Andalousie de l’amour et du sixième sens Sur une larme désespérée Elle lui a remis son cœur Et a dit : l’amour me coûte ce que je n’aime pas Il me coûte mon amour Puis la lune s’est endormie Sur une bague qui se brisait Et les colombes se sont envolées L’obscurité s’est posée Sur le pont et les amants S’envolent les colombes S’envolent les colombes Extrait du recueil Ne t’excuse pas Dépose ici et maintenant la tombe que tu portes et donne à ta vie une autre chance de restaurer le récit. Toutes les amours ne sont pas trépas, ni la terre, migration chronique. Une occasion pourrait se présenter, tu oublieras la brûlure du miel ancien. Tu pourrais, sans le savoir, être amoureux d’une jeune fille qui t’aime ou ne t’aime pas, sans savoir pourquoi elle t’aime ou ne t’aime pas. Adossé à un escalier, tu pourrais te sentir un autre dans les dualités. Sors donc de ton moi vers un autre toi, de tes visions vers tes pas, et élève ton pont car le non-lieu est le piège et les moustiques sur la haie irritent ton dos, qui pourraient te rappeler la vie ! Vis, que la vie t’entraîne à la vie, pense un peu moins aux femmes et dépose ici et maintenant la tombe que tu portes ! Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n’y fûmes envoyés, leurs morts s’étendront sans contrition. Aux vivants de pleurer l’accalmie du vent, d’apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présence et de pleurer doucement et doucement que l’adversaire n’entende ce qu’il y a en eux de poterie brisée. Martyrs vous aviez raison. La maison est plus belle que le chemin de la maison. En dépit de la trahison des fleurs. Mais les fenêtres ne s’ouvrent point sur le ciel et l’exil est l’exil. Ici et là bas. Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain.
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anonyme |
Envoyé le : 16/6/2009 7:54
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Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich )
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gribou |
Envoyé le : 16/6/2009 10:48
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Plume d'or Inscrit le: 1/4/2009 De: Envois: 782 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Merci ami Farid pour ce bel hommage à Mahmoud Darwiche, à deux mois de l'anniversaire de son voyage
Quelques-unes de ses Ĺ“uvres traduites :
Les Poèmes palestiniens de Mahmoud Darwich, Paris, Cerf, 1970 Rien qu'une autre année : autobiographie poétique 1966-1982, Paris, Minuit 1983 Palestine mon pays : l'affaire du poème, Paris, Minuit 1988 Plus rares sont les roses, Paris,Minuit 1989 Chronique de la tristesse ordinaire, suivi de Poèmes palestiniens, Paris, Cerf 1989 Au dernier soir sur cette terre, Arles, Actes Sud 1994 Une mémoire pour l'oubli, Arles, Actes Sud 1994 Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? , Arles, Actes Sud 1996 La Palestine comme métaphore : entretiens traduits par Elias Sanbar, Paris, Sindbad/ Actes Sud La terre nous est étroite et autres poèmes, Paris, Gallimard, 2000 Le lit de l'étrangère, Arles, Actes Sud, 2000 Murale , Arles, Actes Sud, 2OO3 Etat de siège, Paris, Sindbad/ Actes Sud 2004 Ne t'excuse pas, Paris, Sindbad/ Actes Sud 2006 Entretiens sur la poésie, Paris, Sindbad/ Actes Sud, 2006 Comme des fleurs d'amandiers, ou plus loin, Paris, Actes Sud, 2007
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Mahmoud Darwich est mort? Quel mensonge! Ne parlez pas de la mort D'un bel oiseau! Le mot seul glace Aussitôt prononcé! Mahmoud Darwich n'est pas mort Mahmoud Darwich ne meurt pas Mahmoud Darwich n'est qu'en voyage pour se reposer du mensonge De ce monde atone De ce monde menteur Qui fait, et n'arrête pas De faire semblant Et s'obstine à s'enlaidir Quand le jour se lèvera Quand notre jour se lavera De la nuit Notre poète reviendra Repose-toi Mahmoud Repose -toi mon ami
Le 10/ 9/ 2008
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Honore |
Envoyé le : 16/6/2009 11:00
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Modérateur Inscrit le: 16/10/2006 De: Perpignan Envois: 39530 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Merci à toi qui m'a ainsi permis d'apprécier le cœur et l'esprit d'un grand poète que le cri de tes mots ne peuvent qu'honorer. HONORE
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Amedyaz |
Envoyé le : 16/6/2009 14:50
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salam Abouhoda Azul Karim Loubay Salut Phil Salam Gribou Salut Honore je vous remercie pour tout et surtout pout vos ajouts(Karim et gribou) quant à notre grand poète Mahmoud Darwich Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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jp183 |
Envoyé le : 16/6/2009 15:38
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Plume de platine Inscrit le: 6/1/2009 De: La mer, le ciel, la terre Envois: 9174 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Tes poèmes, cher Farid, sont toujours foisonnants d'images poétiques et j'en suis friand! Amitiés de JP et bravo. ---------------- Vivre ses rêves
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Amedyaz |
Envoyé le : 16/6/2009 23:35
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut Jean-Paul Je n'arrive pas à savoir pourquoi la poésie dite universelle et huamniste demeure une fille maudite de la poésie;est-ce parce que les poètes préfèrent la poésie pleurnicharde et excentrique ou sentimentale? merci pour ton bon et bref commentaire Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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douceur3 |
Envoyé le : 17/6/2009 3:47
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 14/11/2008 De: SAYABEC, QC, CANADA Envois: 14294 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich )
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Hesperance |
Envoyé le : 17/6/2009 5:43
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Plume de platine Inscrit le: 14/1/2008 De: France (Picardie) Envois: 4543 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Merci Farid pour ce superbe poème... Merci Mahmoud Darwich, que j'ai pas eu le plaisir de lire encore mais les grands poètes humanistes ne meurent jamais. Merci Gribou pour les adresses d'éditions afin de trouver les livres.. Je sens que je vais compléter ma culture... J'ai juste un léger problème, pendant tant d'années j'ai lu avant de m'endormie, et c'était une nécessité... et maintenant je m'écroule comme un plomb ! Je n'arrive plus à trouver le temps de lire, il va falloir que je m'organise... ---------------- Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.
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Amedyaz |
Envoyé le : 18/6/2009 0:09
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) mesdames frisson et hesperance je vous salue cordialement ert vous remercie pour vos très bonnes appréciations Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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omary |
Envoyé le : 18/6/2009 0:23
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Plume d'or Inscrit le: 10/6/2007 De: France Envois: 551 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Toujours cette belle ériture de notre poète ,j ai bien aimé ce magnifique texte dont les mots sont riches! merci et bonne continuation tamouchte ---------------- La vie, c'est ce qui vous arrive lorsque vous avez prévu autre chose.
Beety Talmadge http://omriya.unblog.fr/
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janov |
Envoyé le : 18/6/2009 0:28
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Plume d'or Inscrit le: 22/4/2009 De: lyon Envois: 1697 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) des mots taillés dans le roc d'une montagne de revolte d'indignation qui me vont droit a l'ame ..................j'ai ecrit mille pages sur la Palestine .....tu touches la un point tres sensible ....merci frere ---------------- VULNERANT OMNES,ULTIMA NECAT
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ethiel |
Envoyé le : 18/6/2009 0:36
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Plume d'or Inscrit le: 31/10/2008 De: Envois: 1387 |
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loubay_k |
Envoyé le : 18/6/2009 2:07
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Plume d'argent Inscrit le: 14/3/2006 De: Khénifra 54000 - Maroc Envois: 500 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut Tout Le Monde ...Pour enrichir davantage le débat, et éclairer l'opinion. Je mets à la suite des commentaires quelques textes de Feu Mahmoud Darwich. Sans pour autant nier l'idée de notre Ami Le Poète Amedyazde clarifier et donner sa juste valeur au forum par ses écrits percutants et répercutants. Montrer que la poésie et la musique n'ont pas de frontières ni de nationalité. C'est de l'universel où chacun peut goûter, écrire et décrire la condition des poètes en lutte pour la dignité de leur patrie... Avec amitiés à tous Mahmoud Darwich , le célèbre poète palestinien, qui avait subi une opération à coeur ouvert est décédé à l'age de 67 ans,. Il était l'un des plus grands poètes de langue arabe contemporains, avec une oeuvre marquée, notamment, par les drames de l'exil et de l'occupation vécus par le peuple palestinien. De notoriété internationale,il vouloir être lu « comme un poète», « pas comme une cause », lui qui avait décidé de préférer les thèmes de l'amour, la vie, la mort à ceux purement politiques de ses débuts. Mais son célèbre poème de 1964, « Identité », sur le thème d'un formulaire israélien obligatoire à remplir, deviendra un hymne repris dans tout le monde arabe. Une pensée ici ..allah Yarhmou .. Carte D'Identité Inscris ! Je suis Arabe Le numéro de ma carte : cinquante mille Nombre d'enfants : huit Et le neuvième... arrivera après l'été ! Et te voilà furieux ! Inscris ! Je suis Arabe Je travaille à la carrière avec mes compagnons de peine Et j'ai huit bambins Leur galette de pain Les vêtements, leur cahier d'écolier Je les tire des rochers... Oh ! je n'irai pas quémander l'aumône à ta porte Je ne me fais pas tout petit au porche de ton palais Et te voilà furieux ! Inscris ! Je suis Arabe Sans nom de famille - je suis mon prénom « Patient infiniment » dans un pays où tous Vivent sur les braises de la Colère Mes racines... Avant la naissance du temps elles prirent pied Avant l'effusion de la durée Avant le cyprès et l'olivier ...avant l'éclosion de l'herbe Mon père... est d'une famille de laboureurs N'a rien avec messieurs les notables Mon grand-père était paysan - être Sans valeur - ni ascendance. Ma maison, une hutte de gardien En troncs et en roseaux Voilà qui je suis - cela te plaît-il ? Sans nom de famille, je ne suis que mon prénom. Inscris ! Je suis Arabe Mes cheveux... couleur du charbon Mes yeux... couleur de café Signes particuliers : Sur la tête un kefiyyé avec son cordon bien serré Et ma paume est dure comme une pierre ...elle écorche celui qui la serre La nourriture que je préfère c'est L'huile d'olive et le thym Mon adresse : Je suis d'un village isolé... Où les rues n'ont plus de noms Et tous les hommes... à la carrière comme au champ Aiment bien le communisme Inscris ! Je suis Arabe Et te voilà furieux ! Inscris Que je suis Arabe Que tu as rafflé les vignes de mes pères Et la terre que je cultivais Moi et mes enfants ensemble Tu nous as tout pris hormis Pour la survie de mes petits-fils Les rochers que voici Mais votre gouvernement va les saisir aussi ...à ce que l'on dit ! DONC Inscris ! En tête du premier feuillet Que je n'ai pas de haine pour les hommes Que je n'assaille personne mais que Si j'ai faim Je mange la chair de mon Usurpateur Gare ! Gare ! Gare À ma fureur ! ____________________ Un magnifique poème de Mahmoud Darwich chanté par Marcel Khalifa, "Oummi" (Mère) Ma Mère J'ai la nostalgie du pain de ma mère et le café de ma mère et la caresse de ma mère... et mon enfance grandit en moi Jour après jour Et j'aime la vie car Si je meurs, J'aurai honte des larmes de ma mère! Prends moi, si je reviens un jour comme un foulard pour tes cils et couvre mes os avec l'herbe Purifiée par tes talons Et attache-moi... avec une mèche de cheveux... avec un fil qui se rattache à ta robe... Je deviendrai peut être un dieu Un dieu je deviendrai... Si j'arrive à toucher le fond de ton coeur! Mère, mère, mère... J'ai la nostalgie du pain de ma mère et le café de ma mère et la caresse de ma mère... et mon enfance grandit en moi Jour après jour Et j'aime la vie car Si je meurs, J'aurai honte des larmes de ma mère! Fais de moi, si je reviens un fuel pour allumer ton feu... et un fil pour le linge sur le toit de ta maison Car j'ai perdu la force de me lever Pour la prière de ta journée J'ai vieilli... ramène les étoiles de mon enfance Pour que je partage Avec les petits oiseaux Le chemin du retour... Au nid de ton attente. Mère, mère, mère... J'ai la nostalgie du pain de ma mère et le café de ma mère et la caresse de ma mère... et mon enfance grandit en moi Jour après jour Et j'aime la vie car Si je meurs, J'aurai honte des larmes de ma mère! http://www.afromeet.com/forum/68398-Mahmoud-Darwich.php
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vauv |
Envoyé le : 18/6/2009 19:15
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Plume de diamant Inscrit le: 8/3/2008 De: Vauvert, Gard. Envois: 17878 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Quelle superbe plume cher Farid. Une belle dédicace pour ce poète que je ne connais pas vraiment mais dont j'ai entendu parler et dont j'ai pu lire la plume grâce à Oasis. Merci de ce partage. Sophie. ---------------- "Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.
"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...
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nad34 |
Envoyé le : 18/6/2009 19:20
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Plume de diamant Inscrit le: 27/2/2007 De: languedoc roussillon Envois: 12223 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Farid, comme à ton habitude , un écrit superbe, de belles images en pensées,tu as
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crisroche |
Envoyé le : 18/6/2009 19:23
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Plume de diamant Inscrit le: 27/7/2008 De: RĂ©sistance Envois: 13522 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Il reste l'une des grandes voix de la palestine, sans doute la plus belle, celle qui par sa poésie a défendu la cause de ceux dont il a partagé le sort injuste de l'histoire. ----------------
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acheudet |
Envoyé le : 18/6/2009 19:49
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 26/6/2008 De: Envois: 3640 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich )
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Amedyaz |
Envoyé le : 18/6/2009 23:17
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich )
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wardatarifit |
Envoyé le : 18/6/2009 23:23
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Plume d'or Inscrit le: 16/11/2008 De: maroc/tanger Envois: 1488 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) frére farid merci de cet hommage rendu au plus grand poète darwich,et merci de ce beau poème qui est un vrais art que nous avons l'habitude de te lire amicalemnt houria ---------------- Aimer jusqu'à la déchirure Aimer, même trop, même mal, Tenter, sans force et sans armure, D'atteindre l'inaccessible étoile.
.(jacques brel)
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Mostafa |
Envoyé le : 18/6/2009 23:57
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 2/5/2008 De: AGADIR.MAROC Envois: 14894 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Fils de l'arganier et de la montagne fière, Voilà un poème digne du poète hors pair qui était,qui est ,qui restera toujours,Le poète de la liberté,de la révolution,de l'amour,de la paix,de la vie.Bravo pour ce joyau merveilleux! Je profite de cette occasion pour vous proposer le poème que s'est imposé à moi,le lendemain matin de son départ,quand j'étais en vacances en Belgique.Ains,ceux qui ne l'ont pas encore lu,auront la possibilité de le faire: Adieu Mahmoud!(hommage à Mahmoud Darwich) Ce matin On annonce au journal La nouvelle de son départ Tout devient noir Plus noir que mon café Plus aigre que ma vie Mon poète n'est plus! Ce matin Le café est amer Le ciel est gris Les arbres prient Le saule pleureur pleure Les oiseaux ne chantent plus Les chiens n'aboient plus Le soleil est parti Le temps s'est arrêté Mon poète n'est plus! Ce matin Mes yeux sont en pleurs Mon cœur est en deuil Mon corps est lourd Tout devient fade Rien ne bouge Rien n'est en vie Je n'ai aucune envie Mon poète n'est plus! Chaque matin Mon poète a chanté la vie La lutte, la libération La rébellion, la sédition La résistance, la révolution L'espoir, l'endurance Le défi, le sacrifice Il nous appris à refuser A aimer Et il est parti Mon poète n'est plus! Chaque matin Mon poète a chanté le thym et l'olivier Le peuple et la patrie Le soleil et l'horizon La colombe et le fusil La terre et le sang Le jour et la nuit La mort et la vie Il nous a prodigué la beauté Et il est parti Mon poète n'est plus! Mais Chaque matin Tant que ton peuple vivra Tant qu'il luttera Tant qu'il boira tes mots Tant qu'il te sera fidèle Tu resteras digne et fier Beau et majestueux Vivant Dans son cœur Mon poète n'est pas mort Mon poète est éternel! ................................................ Overmere,Belgique Le 11/08/2008 ---------------- Ma vie n'est plus une barque dans une mer enragée Et je ne suis plus le naufragé! ............................................................................................... Mostafa, point fat, seul, las, si doux, rêvant de sa mie!!!
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Amedyaz |
Envoyé le : 19/6/2009 15:17
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Azul Houria Tajjigt n rif;tanemmirt Gwmam farid ---------------------------------------------------------------------- Azul Mostafa merci beaucoup ami poète Mostafa pour ton très bon commentaire et ton vibrant hommage poétique à l'illustre poète Palestinien mahmoud darwich Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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angiee |
Envoyé le : 20/6/2009 16:14
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Plume de platine Inscrit le: 26/8/2008 De: Ailleurs Envois: 9765 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Je ne connais pas ce poète, mais tu en parle très bien. ----------------
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Amedyaz |
Envoyé le : 20/6/2009 16:22
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut amie poétesse Angélique google donne quelques 252OOO résultats quant à yahoo 568OOO conernant feu mahmoud darwich! Poète Palestinien hors pair merci pour ton commentaire Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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Allal |
Envoyé le : 22/6/2009 23:55
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Plume d'or Inscrit le: 18/4/2009 De: Rabat - Maroc Envois: 800 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Le poète ne meurt Darwich demeure de l'au delà d'ici des disciples il a appelé dans les sept consignes récemment publiés je t'invite cher Amedyaz à lire mon "sur les pas du poète", j'y réponds aux sept consignes qu'a laissé Mahmoud Darwich il n'avait jamais de son vivant, jamais même après sa mort pour un instant perdu confiance dans les générations à venir.. car, la terre pour lui, a toujours été dans l'air que l'être respire... amitiés ---------------- ________________________________ - https://www.facebook.com/Allal-Ferri-2486672728017471/
- http://poe-philo-reflets...
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loubay_k |
Envoyé le : 23/6/2009 2:47
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Plume d'argent Inscrit le: 14/3/2006 De: Khénifra 54000 - Maroc Envois: 500 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut Tout Le Monde
...On ne peut nier la présence des autres Poètes Palestiniens. Les amis et intimes de notre défunt Mahmoud Darwich. Je prends cette initiative d'ajouter un Poète de renommée Universelle, c'est le Grand Samih Al Qacim...
Bonne lecture et mes amitiés A Tous.
SAMIH AL-QASSIM né en 1939
Ce Palestinien d'origine druze étudia en Galilée, fit carrière dans l'enseignement et s'engagea de bonne heure dans la lutte politique. Parmi les recueils qui l'ont révélé: Dammi`ala kaffi (Mon sang sur ma paurne, 1967) et Rhlat a'-sarà dîb al-mûhichat (Voyage au fond des caveaux déserts, 1969). Ses images familières ne sont jamais convenues : en elles parlent les voix jumelles de la solidarité et de la sincérité.
NOTRE CHEMISE RAPEE
Samih Al-Qassim
Son absence sera longue, livrée au froid dont la morsure, là -bas, en Oécident, est de celles que nul ne supporte. O toi, la mère, rassemble donc toutes les couvertures de selle que tu pourras trouver et fais-lui tes adieux, ce gage déposé entre des bras amis : offre-lui, oui, ce châle par tes mains tissé le soir, entre l'attente du retour du cher petit et le conseil murrnuré par le chaudron sur le foyer. Oui, son absence sera longue, et la morsure du froid, là -bas, est de celles que nul ne supporte... O toi' la mère, ne sais-tu pas qu'il est pour lui temps de partir? Garde-toi d'oublier de joindre à son bagage ses bas de grosse laine, toute à la fièvre de l'étreinte... Allons, sois forte, le cher petit, tu le sais bien, ne supporte plus les plaintes.
C'est ainsi. Depuis la mort du père, les plaintes il ne les supporte plus. L'entrée du port est cette issue de la maison qui donne sur la rue: les mouchoirs agités à l'instant de l'adieu ne dépasseront pas le seuil. Et toi, la mère, tu chercheras refuge ensuite dans quelque coin de la maison et tu verseras tes larmes de ces larmes qui brûlent. Mais ta n'iras pas au port car ce n'est point là que guérit la peine attachée à la séparation. Nombreux seront là les voisins, les amis, tous ceux qu'il aime... Laisse-le, ô toi, la mère, et sache que bientôt, juste à l'heure de sa dernière foulée sur cette terre aveugle, le flux de son haleine sera tout entier aspiré par les deux poumons de son frère. Oui, de l'un à l'autre le souffle passera avec cette force que tu sais, que tu espères oui, cette haleine viendra s`insinuer au creux des poumons de son frère...
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Depuis qu'il a dit " Je vais partir ", tu n'as trouvé de saveur à aucun aliment, anéantie par la tristesse. Tu as pleuré au long des nuits, pleuré en silence, les yeux grands ouverts sur la fosse des ténèbres. O comme ton fier visage a cédé à présent à la lente approche des rides ! Chaque heure depuis lors te fut comme une année, et ton corps fatigué en accuse la trace.
Les ruisseaux de ton coeur, aucune eau vive ne les vient plus irriguer et tes lèvres se sont desséchées. " O Seigneur mien, pour qui l'ai-je donc élevé au long de ces vingt ans? Entends-tu, ô Seigneur mien : pour qui, au long de ces vingt ans? " Tu n'as jamais compris au nom de quoi Il assène de tels coups sur nos pauvres murs. Tu n'as jamais compris au nom de quoi encore Il jette ces noires clameurs... O mère, tu le sais, ce serait pour nous un suicide que de rester sur cette terre ! Les vers rongeurs se sont emparés de mes livres, et la mort toujours plane à l'horizon de mon coeur. Mère! j'ai passé le plus clair de mon temps à moudre de l'eau au fond des cafés, a essuyer les tables de tous les lieux voués au plaisir des autres. J'ai été chassé de toutes les portes l'une après l'autre; et mes semelles et mes haillons sont partis en lambeaux. On m'a injurié, on m'a crié partout que j'étais inutile. On a fait guerre à mon honneur et j'ai bu jusqu'à la noire ivresse, soutenu par les épaules de mes compagnons, et j'ai pleuré dans ma triste fange, et j'ai pleuré sur mu honte. Et au bureau d'embauche on n'avait que ces mots: Attendre... attendre.. attendre... Ah, le regard de ce fumeur de cigare écorchant mon nom du haut de son mépris!... Mère, je vais partir : tourner en rond me fend la tête. Oui, je vais partir!
Que la phtisie, que le déluge s'installent ici et avec eux l'incendie! Mais cela, non, je ne puis plus le supporter davantage!
L' Emigré a chargé sur son dos ce qu'il a pu prendre et il est parti. Gloire à Celui qui nous accorde d'avoir des enfants et qui les rappelle à Lui! Tu as pleuré au long des nuits, pleuré en silence, les yeux grands ouverts sur la fosse des ténèbres. Tu ne comprenais pas... et ton petit non plus ne savait pas que sa chemise râpée, tant qu'elle battrait au vent de la peine et de la détresse, avec elle battrait aussi le drapeau du retour. Alors explique à son frère qu'il n'est pas pire souillure que d'en être réduit à vendre la terre humide où gît son père. Mais dis-lui aussi que la force qui pousse la vie à sortir de la graine semée est plus dure que le roc; dis-lui que nos racines plongent loin dans le sein de cette terre... et que notre chemise râpée, tant qu'elle battra au vent de la peine et de la dérresse, avec elle battra aussi le drapeau du retour, avec elle battra aussi le drapeau du retour ....
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Amedyaz |
Envoyé le : 23/6/2009 23:58
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut Kacem Je te remercie infiniment pour la présentation que tu as faite pour un autre grand poète palestinien ami de feu Mahmoud Darwich en l'occurrence Samih Alkassim.merci aussi pour les extraits de poésie quie j'ai bien appréciés! Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net
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loubay_k |
Envoyé le : 24/6/2009 9:56
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Plume d'argent Inscrit le: 14/3/2006 De: Khénifra 54000 - Maroc Envois: 500 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Bonjour Amedyaz ...Une fois de plus je fais abstraction du jeu. Je vais m'introduire autrement, ouvrir une autre porte, celle de la poésie écrite par des femmes. La richesse et la diversité, les prières et les cris sont pluridimentionnels. Des pages à ouvrir, lire, s'imprégner, relire et méditer sur le sort de l'homme. Le plus cruel c'est cette forme de voir, subir, et entendre que cette lutte inégale ne peut s'éterniser. Un peuple, une patrie, de grandes prisons morcelées et à ciel ouvert devant l'insouciance de tous les autres pays. Un ciel de bombardement, de liquidation, de torture, de violation des droits de l'homme. Avec mes amitiés Bonne lecture et surtout " écoutez ces voix qui nous parviennent d'une terre où les religions monothéistes vivaient en concordance. Jerusalem un sanctuaire qui risque de perdre son identité..." Fadwa Touqan Quand j’ai lu le dernier poème de Fadwa Touqan paru dans El Quds Al Arabi le 30/07/2002, une grande tristesse s’est emparée de moi car j’ai compris que la fille de Naplouse nous faisait ses adieux et va cesser de nous écrire. Fadwa Touqan, la poétesse palestinienne, celle qui a été emprisonnée dans sa maison et privée d’école parce qu’un jeune homme lui a offert une rose, a planté des milliers de roses dans nos cœurs. Elle qui a tant chanté les blessures de son peuple, les brûlures de sa ville, finit ses jours seule, derrière sa fenêtre à observer sa ville Naplouse se consumer en vains espoirs. Cette femme raffinée, délicate et sensible a connu la Palestine sous mandat britannique, a vécu la création de l’Etat d’Israël, l’occupation et les débuts de l’autonomie. Cette admirable poétesse a commencé son œuvre par des thèmes sur la nature, l’amour, la solitude, la tristesse. Après la défaite de 1967, sa poésie s’est orientée vers des thèmes nationalistes. Elle nous conte le difficile combat de son peuple dépossédé de sa terre et de sa liberté, nous décrit l’humiliation, la sauvagerie et la cruauté de l’occupant qui a armé le bras des "enfants des pierres". Son itinéraire est fait de souffrance et de vertige. « Mon histoire, c’est l’histoire de la lutte d’une graine aux prises avec la terre rocailleuse et dure. C’est l’histoire d’un combat contre la sécheresse et la roche », dit-elle dans son autobiographie « Le Rocher et la peine ». Elle précise que son temps « était celui de l’asservissement » et son espace « celui de la prison domestique ». Mais la victoire était au bout du chemin, et de nombreux prix ont récompensé son oeuvre. Poèmes de ... Fadwa Touquan Il m’a suffit de rester dans ses bras Il m’a suffit de mourir dans ses bras d’être enterrée là de fondre sous son limon et disparaître de renaître d’herbe sur son sol et de renaître fleur que chiffonne la main d’un enfant poussée dans mon pays Il m’a suffit de demeurer dans le sein de mon pays de terre et d’herbe et de fleur Autoportrait Derrière toi s’étend un long chemin où tu as semé tes années Que la vie où passent entre les rives l’amer et le doux t’a rendue philosophe Détournant son aimable figure elle t’a offert son visage d’ombre Tu sais d’expérience tous ses retournements sans pénétrer sa substance profonde Il est temps de se poser et secouer de tes épaules la poussière du voyage Qu’il te suffise de n’avoir pas été vaincue ni rompue par les flèches du destin Instant Mon vœu est silence et quiétude ... Ne me dis pas il était, il sera ne me parle pas d’hier, ne va pas à demain cet instant n’a pour moi ni d’avant ni d’après Le temps défini pour moi n’a plus de sens hier s’est évanoui, son écho et son ombre Les lendemains inconnus s’étendent au loin et ne se révèlent pas peut-être ce que la main de mes rêves et de tes rêves a dessiné n’était que ... Peut-être n’espérons-nous autre chose que ... Il n’y a d’instant que cet instant fleur offerte à portée de notre main ni fruit ni racines Merveille passagère, avant de passer prenons-la mon amour Les martyrs de l’Intifada Ils ont tracé la route vers la vie l’ont pavée de corail, de forces jeunes, d’agathe ... Ils ont levé leurs cœurs comme des pierres de braise, des brûlots dans leurs mains et lapidé la bête du chemin. Ils ont crié : c’est le temps de se battre, lève-toi ! Leur voix a retenti aux oreilles du monde, son écho a retenti aux oreilles du monde, son écho s’est déployé jusqu’aux confins du monde. C’est le temps de se battre , ils se sont battu, et ils sont morts debout astres scintillants embrassant la vie sur la bouche. Regarde-les au loin enlacer la mort pour exister encore ... S’élever jusqu’au plus haut devant les yeux de l’univers, monter, à leur sang encordé monter monter monter ... La mort traîtresse ne prendra pas leurs cœurs car la résurrection, l’aube nouvelle, comme des songes les accompagne sur le sentier du sacrifice. Regarde-les, faucons, dans leur Intifada, ils attachent le sol, la sainte patrie au ciel. Traduit de l’arabe par Marianne Weiss Al-Ahram Hebdo Les deux volumes de l’autobiographie de Fadwa Touqan traduits : Le Rocher et la peine (Mémoires I), Paris, Langues et Mondes / L’Asiathèque, 1997 (ISBN 2-911053-30-3) Le Cri de la pierre (Mémoires II), Paris, Langues et Mondes / L’Asiathèque, 1998 (ISBN 2-911053-31-1) Leila Référence: http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article1060
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Amedyaz |
Envoyé le : 24/6/2009 23:49
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salam ami poète de l'autre rive kacem Je te remercie infiniment pour cette nouvelle information poétique ,une femme poétesse Palestinienne qui a tout donné pour la cause de son peuple et qui s'est éteinte dans l'ouubli et l'ingratitude! Merci pour avoir rappelé et posté ses poèmes que j'ai bien aimé! Amitiés Farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
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jackyx |
Envoyé le : 25/6/2009 10:02
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Plume de platine Inscrit le: 19/5/2008 De: France Envois: 3621 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich )
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scribio |
Envoyé le : 26/6/2009 14:17
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Plume d'or Inscrit le: 6/6/2009 De: RhĂ´ne-Alpes Envois: 1070 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) La mort d'un poète est toujours triste, mais il perdure à travers ses écrits. ---------------- Patricia
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Amedyaz |
Envoyé le : 26/6/2009 16:40
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Mascotte d'Oasis Inscrit le: 7/8/2006 De: Tafraout Maroc Envois: 17695 |
Re: Mon zyziphe et ma zéolite ( Dédié à l'âme de Mahmoud Darwich ) Salut Jean-jacques Salut scribio Merci pour tout l'intérêt que vous avez porté à mon zyziphe et ma zéolite dédié à feu mahmoud darwich Amitiés farid ---------------- "Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui" Manet
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