L’automne d'or et de feu.
À l’ombre des arbres ;
L’automne s’est engouffré,
sur les branches du chêne.
La buse déploie ses ailes,
s’envole le bec empli
De quelques baies sucrées.
A l’ombre des arbres ;
Sous la haie des clairières la pie
S’est abreuvée au délice du fruit,
immiscé sous les feuilles asséchés.
Les bois obscurci par la lumière tamisée,
Dessine les pâleurs de la nuit.
La robe des champs aux blancheurs exquises,
S’est évanouie, sous les vergers chantant
Le vent souffle, berce les nuages,
quelques gouttes de pluie,
sont tombées sur nos pieds.
Nos épaules frémissent, la brise nous inflige,
un automne glacé.
Dorées, adorées nos couleurs de l'été,
se sont envolées.
Le soleil se fait éphémère,
s’approche de l’hiver.
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Tant de mains pour transformer ce monde, et si peu de regards pour le contempler !
Gracq (Louis Poirier, dit Julien)