La vie en bleu, elle connait
Les coups durs, les injures aussi
La solitude, en guise de main
Faut feindre, que tout va bien
Il arrivera bientôt
Bière à la main
La colère en habit
Le regard chasseur
Par en dedans, elle tremble
Ses peurs s’éveillent
Comme un cauchemar
Comme une ombre vivante
Les meurtrissures s’enchaînent
Et leur écho se brisent
En même temps que ses os
Et ses grands rêves d’amour
Pour panser le désir
De partir, de s’enfuir
Elle ferme les yeux
Faut feindre
Que tout va bien
La vie en bleu, elle connaît
Le déshonneur, l’insupportable, aussi
Son cœur, en milles miettes, elle ramasse
Ainsi que son triste sort, sa déchéance
Dans le miroir, le portrait de l’horreur
Terrifiée, elle court loin de lui
Sans se retourner sur son regard noir
Laissant sur le sol, tout le bleu de sa vie.
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sylvianni
