Re: L'alerte: "Les feuilles mortes"...
"J’éteints la flamme de la bougie
Qui peint le ciel de sang rougi,
Tirer le vert des feuilles mortes
Ternies des pas qui les emportent…
Doux chants qui parcouraient le monde
De pluie qui tombe dans la ronde,
Au rêve d'être pour toujours
Les nuits se défont à leur tour.
Que nous laissera donc le vent
Qui geint dans l'abîme dément ?
Traînant son souffle autour de nous
Léchant nos peines sur nos joues.
Dès l'aube, où se lève le jour
Aux heures tendres de l'Amour,
Qu'en sera-t-il de ces retours
Acharné qu'il pousse à rebours ?
Et vous pures lignes de neige
Quand la bourrasque vous assiège,
Ne me dites pas qu'il est mort
Votre oeil, de ne vivre, s'il dort !
Doux chants qui parcouraient le monde
Soyez la fleur au sein de l'onde,
La terre pleine d'un fruit lent
L'aiguille bleue sur nos cadrans.
Soyez la pluie à l'eau féconde
La faux mûrie de mains profondes,
LÃ -bas, plus loin que n'est le vent
Sera demain, le seuil des Temps.
Ensemble,
Dès à présent, changeons le monde.
Cher Ami, j'ai tracé l'ombre autour de ton très beau poème comme un horizon de roses fermées, face à la vie décevante qui nous emporte et nous laisse désarmés face à l'injustice, l'ineptie.
EMA