A la place de...
A LA PLACE DE…
J’ai négligé chaque jour cette chance comme un bienfait,
Qui faisait rire, pleurer, m’abandonner aux excès,
Porter mes illusions toujours un peu plus loin,
D’un bonheur éphémère que l’on peut côtoyer.
Je me suis plaint sans foi sur les places publiques,
De libertés bafouées et que je revendique,
J’ai snobé chaque loi d’un esprit pragmatique,
PrĂ´nant des chemins quelquefois chaotiques.
J’ai plongé ma seule foi dans les discours diserts,
Repoussant quelquefois l’idée qu’on exagère,
En laissant les seuls rĂŞves aux sujets terre Ă terre,
Pour assouvir mes envies en paroles délétères.
J’ai sacrifié mon temps au nom d’un vain espoir,
Que mes désirs futiles puissent enfin se revoir,
En négligeant qu’un jour le destin serait noir,
Qu’il effacerait ma vie sous le coup d’un battoir.
Le lourd poids d’un instant a changé à jamais les pourtours,
Des sentiments malsains qui livrent le désamour,
J’ai aperçu trop tard ce gigantesque poids lourd,
Qui me cloue dans ce fauteuil jusqu’à la fin des jours.
Je ne marcherai pas dans vos combines,
Je ne marcherai pas sur les traces anonymes,
Je ne marcherai pas derrière le miroir de vos bobines,
De toute façon je ne marcherai plus…