Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
168 utilisateur(s) en ligne (dont 149 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 2
Invité(s): 166

Isabell, berrichonne, plus...
Choisissez
Une Saison d'amour
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Contes et nouvelles (seuls les textes personnels sont admis)
     Lorsque le saule pleure les larmes d'une reine
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
lea
Envoyé le :  5/9/2007 16:21
Plume de soie
Inscrit le: 26/3/2007
De: lyon
Envois: 81
Lorsque le saule pleure les larmes d'une reine
Lorsque le saule pleure les larmes d’une reine


Voici l’histoire de la reine Iris, aux brillantes larmes
Seule sa beauté pouvait égaler la pureté de son âme
Mais elle qui plus que tout croyait en l’amour éternel
Perdit la vie, pauvre victime de son destin cruel

Lorsque les hommes croyaient encore en un dieu qui pourrait au gré de ses envies, les détruire ou les aider, lorsque ils étaient pieux et ne craignaient que celui qu’il vénérait, en ce temps, vivait le roi Frédéric. Puissant parmi les puissants, il régnait d’une main de fer, progressant entre sa supériorité face à son peuple, et sa propre soumission face à son dieu. Le roi n’était ni bon ni mauvais. Il était juste et savait se montrer ferme. Cruel quand il le fallait, bienveillant si il le pouvait. Il était toujours maître de toutes les situations. C’était un homme fort, courageux et droit.

La princesse Iris, du temps où elle était encore princesse, possédait, elle, une force bien différente. Atteinte d’une maladie mortelle depuis son plus jeune âge, elle trouvait la force de soutenir sans ciller les regards pleins de pitié qu’on lui adressait. L’aînée des princesses du plus puissant fief du royaume, était tant par sa beauté que par son intelligence et sa droiture, la fierté de son père. Mais elle était rejetée par sa mère et par ses sœurs à cause de sa maladie. Mais la princesse Iris avait pris l’habitude de ne se soucier que de ses propres pensées, et de ne pas se fier aux avis des autres. Elle s’était formée toute seule contre le monde, et, l’année de ses dix-huit ans, elle était prête à l’affronter.

Celle qui devait devenir la reine Iris rencontra le roi Frédéric lorsqu’elle partit à la cour avec son père, cherchant un mari. Même son père, tout sur de lui qu’il était, ne pensait pas trouver si bon parti. Aussi quelle ne fut pas sa surprise lorsque le roi en personne vint lui demander humblement la main de sa fille. Le jeune roi, dans sa trente-deuxième année, était tombé sous le charme de la jeune file lorsqu’il la voyait tous les jours, assise sous le saule pleureur, son visage éclairé par les premiers rayons de soleil. Son admiration pour la beauté de la jeune femme n’était certes, pas qualifiable d’amour véritable, mais, en ce temps là, on se souciait peu de ce genre de chose et cela faisait trop longtemps que ses conseillers et le peuple le poussaient à se marier, et Iris, en plus d’être très belle était de grande noblesse.
Leur mariage fut un évènement dans tout le pays. Tout le monde était satisfait : le roi, qui s’était trouvé une épouse, le père d’Iris qui avait mariée sa fille à un roi et le peuple, qui avait enfin une reine. Tout le monde était content, sauf Iris. Car la reine, loin d’être naïve, croyait pourtant au véritable amour et elle se rendit vite compte que le roi, malgré sa gentillesse et ses attentions, ne trouvait pas grâce à son cœur. Elle avait bien essayé de demander à son père de ne pas la marier si vite, mais il n’avait pas cédé, bien que très aimant, le duc était un homme qui ne se laissait jamais contrarier et qui allait au bout de ses décisions.
Les filles de la noblesse y sont préparées, elles doivent se plier à la décision de leur père pour leur mariage.
Elle avait beaucoup pleuré sur ce mariage raté, au pied du saule pleureur, devenu le cœur de sa peine et de sa tristesse. Elle y venait chaque jour, verser les larmes qu’elle avait contenues durant la journée.
Le roi était très protecteur, aussi, vite inquiet de la sûreté et surtout de la fidélité de sa femme, il posta devant la porte de sa chambre un garde, à la disposition de la reine, sensé surveiller le moindre déplacement de la jeune femme. Il procédait ainsi chaque fois qu’il se trouvait en dehors du palais, et comme la guerre faisait rage, c’était chose courante.
Ce garde s’appelait Rémi, il était jeune, fort et beau. C’était une erreur qu’avait commise le roi, car celui-ci, bien que pourvu d’un tas d’autres qualités avait un visage sévère, marqué par la guerre, et dépourvu de toute beauté.
Aussi la reine se consola vite de l’absence de son époux dans les bras du jeune garde qui l’accompagnait constamment. Et elle en tomba rapidement follement amoureuse. Ils s’aimèrent dans le plus grand secret en dépit des risques. Se contentant de se que la vie pouvait leur offrir, et remerciant dieu de leur permettre cette passion interdite.
Ces rendez-vous nocturnes sous le saule et ces amours interdits prirent soudainement fin lorsque qu’arriva ce que la reine considéra comme le châtiment divin. Lorsque amant et époux durent partir pour la guerre. La jeune reine se retrouva seule, abandonnée à ses regrets et ses remords. Elle attendit, désespérant un peu plus à chaque soleil qui se levait. Et petit à petit, alors qu’elle restait devant la fenêtre, guettant le retour des deux hommes qui partageaient sa vie, son ventre s’arrondissait.
Elle ne se posait aucune question sur le nom du père de l’enfant. Elle savait qu’il hériterait du beau visage du garde qu’elle aimait depuis quelques temps. Elle ne savait pas comment se sortir de cette situation : elle ne voulait pas que son enfant vive sans connaître son vrai père.
Elle était désespérée et ne savait plus quoi faire. Elle n’avait pas d’amis à qui se confier dans ce grand palais froid où tous n’étaient qu’ennemis prêts à tout pour se faire mieux voir du roi.
Mais tout irait mieux lorsque son amant reviendrai, il saurait quoi faire, lui. Peut-être pourraient-ils s’enfuir tout les deux… Elle s’apaisait sur cette pensée, et c’était seulement cela qui lui permettait d’affronter la solitude et la peur.
Le jour du retour des preux guerriers victorieux, la joie de la reine fut sans égale. Et tout en embrassant son mari retrouvé, elle cherchait des yeux dans la foule des soldats, le visage de son bien-aimé, sans parvenir à le trouver.
Quand on vint lui annoncer la nouvelle de sa mort et la nomination d’un autre garde personnel, elle versa devant son mari les quelques larmes distinguées d’une reine touchée par l’honorable mort d’un soldat au combat. Elle refoula celles de l’amante éplorée pour ne les verser qu’une fois seule, au pied du saule des jardins du roi.
Mais elle décida de vivre, malgré l’amer saveur qu’aurait la vie sans son amour pour l’embellir. Elle vivrait et regarderait leur enfant grandir, gardant ainsi une preuve et un souvenir de l’amour qu’ils avaient partagé.
Elle arrivait même à sourire lorsqu’elle pensait au brillant avenir de son enfant, qui faisait déjà le bonheur de son faux père, comblé d’avoir enfin un héritier.
Elle arrivait presque à être heureuse lorsqu’on la félicitait de son ventre arrondi. Le peuple se ravissait de son éternel sourire hypocrite.
Même si les larmes qu’elle versait sur la tombe de son amant l’épuisaient, elle trouvait tout de même la force de porter leur enfant, pour Rémi et pour lui. Elle devait être forte pour eux.
Elle avait confiance dans l’avenir...

Le saule au bord du lac recueillit les larmes que la reine Iris versa sur son enfant mort-né. Ces larmes furent les dernières car sa maladie devait l’emporter quelques moi plus tard.

Le saule du palais, qui avait connu la solitude, l’amour, la tristesse, et le désespoir de la reine Iris ne mourut pas en même temps qu’elle, mais il continua de verser pour elle les larmes que la cruauté du monde lui avait fait verser.


----------------
La poésie est souvent abstraite, et si elle manque parfois de sens, les gens la comprennent à leur manière et l'interprètent celon leur propre philosophie.

anonyme
Envoyé le :  7/9/2007 6:18
Re: Lorsque le saule pleure les larmes d'une reine
Une tres belle page , digne des contes de Grimm !

Sandrine
Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster