Dame, vous observant depuis une heure déjÃ
La lueur émise par vos glorieux atours
Nourrit mes sentiments, qui n’étaient jusque là ,
Que simples brises, un vent au souffle court.
Ne m’ayant point remarqué, je me permets finement
De humer cette rose, votre délié parfum.
Il enivre mes pensées, tel un regard aimant
Qui va et qui se pose, sur celui de quelqu’un.
Je cherche languissant quelques mots à vous dire
Mais tel un fait exprès, scellées sont mes lèvres.
Elles qui auparavant désirées vous servir
Pour étouffer de près leur ardente fièvre.
Pétrifier dans mon coin, semblable à une statue,
Je n’ose vous approcher et vous tendre la main.
Je reste donc au loin, non pour votre vertu
Mais bien par la beauté naissant en votre sein.
----------------
Que dire quand les Grands l'ont déjà fait!
