S’élevant, grave, d’un grand orgue de Barbarie,
La musique gave, le cœur des ogres, de barbarie.
Ils croquent la terre, qui gicle sur leurs barbes arides,
Libérés, par la symphonie, de leurs barres à brides.
Ils grognent de plaisir dans la curée de leur orgie,
Haut-perchés sur les piles de déchets où leur or gît,
Et piétinent l’harmonie silencieuse que l’orgue gifle
D’une comptine d’hégémonie furieuse que la mort siffle.
Les ogres ont un ventre et des dents Ă toute Ă©preuve,
Et jubilent, dans leur antre, d’en donner les preuves
Quand l’orgue les enivre et s’entête.
Six milliard d’ogres présents au banquet du monde,
Et l’orgue du profit qui donne la becquée immonde
A leurs chefs sans cœur et sans tête.
Yannick Malbert - Extrait du recueil "Les temps des illimitées"
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La plume est l'aile de l'esprit, elle l'envole dans l'ether céleste, aux effluves de la création; mais comme il n'a qu'une aile, l'esprit a tendance à tourner en rond....
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