L’amour l’a rendue folle
Ce jour est affreux
Je dois calmer la belle
Ma Leïla se rebelle
Je te fais un aveu
Accours, toi, son amie
Dénoue la dispute
Point on ne discute
Hors de moi, elle m’a mis.
Rallume notre amour
Qui s’use, qui se fissure
A cause d’une aventure
Un fin émoi troubadour.
Oh vilaine jalousie !
Moi et une poétesse
À mon âge, une maitresse ?
Oh vicieuse poésie !
Allume notre feu
L’âtre nous abandonne
Une ambiance cochonne
Rend nos jours malheureux
Un feu qui fait éclat
Et appel aux sages
Pour dissiper la rage
Et raisonner Leïla.
Quant à tes sonnets
Oh toi ma poétesse
Cause de mon ivresse
Je vais les chantonner.
Et je dirai à Leïla
Bien sûr un mensonge :
Ecoute mon bel ange
C’est une chanson de Dalida.
Allume-moi ce feu
Pour éloigner la bête
Je veux faire une fête
Elle ne m’a pas dit Adieu.
Leïla m’étreint mon Dieu
De son amour intense
Sans aucune dispense
Elle m’attache à un pieu.
Je vois dans son regard
La foudre des colères
Moi, le grand-père
Quand je rentre tard…
Adresse ta poésie
En poste restante
Je la récupère sans crainte
De sa folle frénésie.
Et je dirai à Leïla
Bien sûr un mensonge :
Ecoute mon bel ange
C’est une chanson de Dalida.
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent vous écouter.