Le ciel, tel un lit blanc, camoufle le soleil
Qui brille, malgré tout, par-dessus le nuage.
Et moi, tout dépité, j’attends le ressuage
D’un vent qui soufflerait d’un allant sans pareil.
Or pendant ce temps-là , la nature en sommeil
De la sève retient le nourrissant voyage.
L’hiver s’est installé et déploie son ouvrage
En couvrant d’un manteau le toit bien moins vermeil.
La cloche du village émet des sons plus sourds
Et les doigts de chacun apparaissent plus gourds
Tandis que le berger met son monde à l’étable.
Ô Neige qui t’emploies à tout standardiser
Rends donc notre Univers enfin un peu plus stable,
Où chacun agira sans plus scandaliser !