L’OMBRE

Une femme dans l’ombre qui disparaît seule
Un nuage qui passe et le corps s’étale
Une fleur fanée qui perd tous ses pétales
Ivre de douleur et assoiffé de ce sang
Lentement elle respire elle attend
Il est là dans la nuit je le vois à peine
Je m’efforce d’être calme et sereine
Caché derrière ce rideau noir il revit
Un fantôme qui surgit du passé, une vie
Tout d’un coup je m’éveille et je crois le voir
Mais je ne vois que son habit tout noir
Il s’avance pour me prendre avec lui j’ai peur
Je n’ose pas crier toute ma douleur
c’est lui et je sais qu’il me désire encore
il viendra me chercher aux aurores
Juste le temps d’une dernière prière
Et m’agenouiller face à lui pour pardonner

Sur ce chemin dans les méandres du lointain
Ce plaisir défendu tous ces mots incertains
Je suis plongée dans son corps sans vie
Je suis plongée dans ses yeux clos
Et je rêve encore de son visage à peine
Je crois que j’ai envie de le rejoindre
Pour lui dire combien je l’aime et plus encor
Pouvoir le toucher et le sentir contre moi
Comme avant…

Que de douleur exprimée ici !

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UN beau texte malgré la tristesse!!