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     Soyons fiers d'écrire 2 (article)
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Expéditeur Conversation
ARobert13
Envoyé le :  25/8/2023 19:43
Plume de platine
Inscrit le: 17/11/2021
De: Marseille
Envois: 2934
Soyons fiers d'écrire 2 (article)

SOYONS FIERS D'ÉCRIRE ! (2)



La "censure imposée", est ce code de déontologie que tout écrivain ou poète doit s'obliger à respecter pour ne pas sombrer dans le vulgaire ou dans l'atteinte (nommément) d'autrui. Il y a aussi la censure "contrôle autoritaire" exercée abusivement pour "museler" des courants de pensée.

Heureusement, comme je l'ai exprimé dans mon propre article que dans la plupart des pays démocratiques il existe cette "liberté d'expression et de presse" alors que dans bien d'autres contrées, de par le monde, le mot "surveillance" serait plus adapté que celui de "censure". Sinon, et pour ne prendre en compte que nos facéties de poètes, nous n'aurions guère la possibilité de commettre nos "parodies" et "pastiches" en vers, pas plus que de communiquer nos "poèmes satiriques".

En effet, si la "parodie" et le "pastiche" étaient considérés comme une atteinte aux bonnes mœurs de la société, devenant répréhensibles, sans doute les humoristes du Code pénal (mais si, il en existe !) proposeraient-ils de les faire entrer tous les deux sous l'un ou l'autre de ces chefs d'accusation : "faux et usage de faux" ou encore "faux en écriture" ! Mais il conviendrait de considérer le mobile ou l'intention.

C'est ce qui, hélas, au siècle des Lumières, a conduit les philosophes, les poètes et quelques écrivains célèbres à s'organiser. Ils publiaient à l'étranger leurs livres qui revenaient ensuite en France sous le manteau, véhiculés par les colporteurs.

Heureusement que la Révolution a proclamé cette idée "neuve" et "généreuse" selon laquelle tout citoyen est libre de parler et d'écrire. Mais on sait bien que ces bonnes intentions, à l'époque, n'ont guère duré, la "censure" reprenant son règne triomphant. Sait-on, et qui pourrait imaginer, aujourd'hui, que "NOTRE DAME DE PARIS" et "LES MISÉRABLES", de Victor HUGO sont resté à l'Index jusqu'en 1959 ?

Alfred De MUSSET, pour son ouvrage érotique intitulé "GAMIANI OU UNE NUIT D'EXCÈS", a été interdit quarante et une fois entre 1833, date de sa parution, et 1928.

"LES FLEURS DU MAL" de BAUDELAIRE ayant scandalisé "LE FIGARO", l'auteur s'est vu refuser la publication de six poèmes. Cette interdiction n'a été levée qu'en 1949.

En 1857, Gustave FLAUBERT et son éditeur Michel LÉVY ont été poursuivis devant la 6ème chambre correctionnelle après la publication de "MADAME DE BOVARY" pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. La liste serait longue de tous ceux qui furent frappés d'interdiction par de vertueux censeurs. On pourrait rajouter "LES CHANSONS DE BILITIS, du poète Pierre LOUYS, jugées trop licencieuses, et qui furent elles aussi censurées de 1954 jusqu'en 1967...

"Une main lave l’autre", disait SÉNÈQUE. En extrapolant sur la symbolique de ce proverbe qui signifie qu’on doit se rendre des services mutuels, peut-on l’étendre à ce que notre main gauche rende parfois service à la dextre lors d’un embarras ou d’une indécision de notre inconscient, poussant l’une à écrire selon nos impulsions et l’autre à freiner nos instincts ? Si tel est le cas, louons à la fois la vigilance de cette main gauche pour cette curiosité anatomique, sans oublier, pour autant, que c’est le cœur qui guide la main, que l’on soit gaucher ou droitier. Et il faut reconnaître que l’art est beau quand la main, la tête et le cœur travaillent ensemble.

Mais c’est un concept intéressant d'imaginer que si la main droite s’apprête à commettre une faute, la main gauche puisse la prévenir inconsciemment pour éviter qu’elle laisse les empreintes d’une maladresse. Cette constatation de cette "3ème main", sans doute celle de la conscience, qui bloque parfois la main gauche, serait-elle une sorte d'auto-censure ? On peut effectivement rapprocher cette image dans le cadre d’un dilemme de l’être avec lui-même.

Pour ma part, je n'ai jamais été confronté à ce "sentiment d'étrangeté" dans la relation aux mouvements déterminés entre mes deux mains. S'agit-il d'un comportement "réflexe" et extra-sensible entre la main "obéissante" et la main "rebelle", contrariant, de ce fait, les actions volontaires effectuées par l'autre ? Certes, on pourrait l'imaginer, et ce serait alors à mettre en relation avec la notion de "conformisme".

J'ai voulu évoquer ce phénomène qui n'est pas si isolé qu'on peut l'imaginer dans la nature de nos perceptions, car il s'agit bien d'une forme "incontrôlée" mais "consciente" de censure. Il s'agit d'une sorte de ligne de fuite qui permet aux individus d'éviter l'explosion et/ou l'implosion par la non-énonciation d'une vérité qui ne peut être entendue par l'autre ou par les autres.

En tout cas, je n'ai pas les compétences requises pour pouvoir véritablement trancher sur le problème. Mais revenons aux notions mêmes de la censure. Si l'on pense combien d'auteurs sont entrés en croisade pour montrer qu'il n'y a aucune morale dans l'art, et qu'il ne doit donc y avoir aucun bâillon concernant la plume d'un écrivain, il est bon dans un forum, qu'en dehors de nos propres poèmes, nous nous intéressions à des articles un peu plus didactiques.

Évoquer nos impressions sur la "censure littéraire" me semble un sujet très proche de ce que, de tout temps, la poésie et la littérature ont eu à subir et qui n'avait que pour but de faire taire, au nom des bonnes mœurs, l'expansion des idées et de la tolérance.

Le temps où SADE fut embastillé pour mauvaises mœurs est révolu. Celui où WILDE fut lui aussi incarcéré à Reading, pour délit d'homosexualité, se passait dans une Angleterre puritaine fin de siècle, et non aujourd'hui dans le pays des Droits de l'Homme.

La seule censure de nos jours, reste bien la diffamation ou le trouble de l'ordre public établi par la Loi.

Maintenant, dans le domaine de l'écriture, chacun doit savoir les limites qui ne peuvent être dépassées, qu'il s'agisse de grossièreté, de moquerie religieuse provocante ou encore de textes anti-moralité. La facétie, la satire, l'extravagance, oui, mais dans un cadre d'éthique et de conscience personnelle. Cela, je pense que nous l'avons tous compris, ce qui montre la diversité des sujets proposés tout en conservant cette liberté de plume qui nous amène à écrire dans tous les registres.

ANDRÉ





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Citation :

La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)


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