D’où vient l’idée reçue selon laquelle, encore…
Il faudrait travailler jusqu’à perdre son corps
Dans cette conviction que le fort nous rabâche :
Je suis fier, chaque jour, de crever à la tache !
Au prix du sang vendu ou bien de la sueur
Qu’il est bon de verser bien après trente-cinq heures
Au grand chef satisfait du devoir de accompli;
La médaille d’honneur à celui qui survit !
Le concours est ouvert presque à tous les métiers,
Lequel peut se vanter d’être le moins sucré,
Jusqu’à dire au moment d’enjamber la barrière :
N’est-ce pas mon passé qui a le plus souffert ?
Que d’efforts majestueux ! Des années de service,
Et quelle acclamation pour un tel sacrifice ?
Éloge à ceux qui tiennent encore un peu debout
Emportant avec eux l’honneur au fond du trou !
C’est bien moi qui excelle avec mon mal de dos;
Dis-moi qui, d’entre nous, se lève le plus tôt ?
Parmi tous les bandits, lequel a décrété
Que plus on dépérit, plus on est estimé ?
Pendant que l’endormi coule douce existence,
Profitant du plaisir d’être encore en vacances;
Tout ce temps délectable auprès de ses enfants…
A qui servir alors nos applaudissements ?
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.