Je me présente, sans nom, le cœur ouvert devant vous
Un cœur que je vous offre
Il est rempli de larmes et de sourires
De dégoût
D’émerveillement
Il est rempli de tout
De tout ce que la vie nous offre
Ă€ nous
Je suis l’humain, le fond de l’œil
Je suis cette encre sur la feuille
Et je vois,
Je vois plus loin que vous
Au diable humilité
Je vois plus loin, c’est tout
Et je vous vois beaux, beaux et grands
Danser avec le vent comme un sac plastique
Comme un pas mesuré qui cherche la limite
Bien sagement
Trop sage, sûrement
Et je vous vois pourtant habiller cette page
D’une nudité sans pareille
Ă” diable vous surveille
Et vous attend aussi
Il vous manque peut-ĂŞtre un petit bout de lui
Mais les défauts ont bon dos
Oui
C’est bien l’humain le salop
Le tendre le magnifique
Le cruel angélique
C’est l’humain le fléau
Celui qui boit Ă la terre mĂŞme
Celui qui tache celui qui aime
C’est moi
Oui
Je suis tout ça
Et tout le contraire
Bienveillant Ă mes heures
Complaisant pourquoi faire?
Grand manipulateur
Égoïste endimanché
Et cerveau dans le coeur
Pourquoi faire?
Pour rien, j’ai peur
Moi aussi
Derrière le masque du poète
Se cache un bébé colibri
Trop frileux pour avoir tort
Trop vertueux pour ĂŞtre fort
Obéissant aussi je crois
Obéissant parfois
Oui je suis tout ça
Et tout le contraire
GĂ©ant comme un sanglot cinglant
Je l’entends là dans mes entrailles
Cette musique Gainsbourdienne
Il faut que je m’en aille
Toucher de près,
Encore plus près,
Cette beauté flamboyante à l’odeur de cramé
Et y rester putain
Y rester, pour toujours
Avec vous si possible aux côtés de l’amour
Comment faire autrement ?
Ma nuque est prĂŞte
Alors d’un coup sec s’il vous plaît
Pour que plus rien ne m’arrête!
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.
