[ Premier poème du style, qui date de l'an passé. Commentaires?
]
Étoffe bleue un jour : le lendemain, étoffe noire
Contrastes, mélanges et vapeurs d’espoir
La trace nébuleuse d’un sourire volé
Des nuages – dis-moi lesquels ! – refermant tes pensées
Une fleur fanée venue d’ailleurs repose dans le vase de ton cœur
Une plus fraîche – une innocente marguerite – attend sur la pelouse de ta demeure
Depuis combien de temps ? Je l’ignore. Trop de jours…
Comme la dernière fois où j’ai entendu ces calembours
Le tube de verre a chanté : la mélodie m’a transformée
Chaos de notions et de blagues, d’ennui, de souvenirs et de regrets…
Regrets de brouillard et de chaleur, de mots et de craies
Tout ce tord pour un son, une lumière et un aparté
Redis-moi à nouveau que tu vas fouiller !
Je veux ces fenêtres de rêves et de fantaisies !
Je veux ce sourire naïf de papier de riz !
Je veux ce voile ébène au fond de tes yeux !
Demandes-moi la question : je veux ! Je veux ! Je veux !
Ouvres les yeux et tends l’oreille : fais face au destin !
Ou restes ainsi et chantes un peu, en attendant demain…
Une illusion de bonheur traverse mon champ de vision
Ouragan, arômes de café et attraction
Un regard mystérieux partagé, aussitôt détourné
Un halo de bruine et de lumière – expliques-moi le phénomène ! – impossible à traverser
L‘’affreux hibou a migré et a fait son nid
Et toi, colibri aveuglé, tu l’as louangé et suivit
L‘oisillon à la patte cassée d’autrefois est devenu colombe et s’est épris de toi
Observer le silence, devenir grande, aller contre la gravité, j’accomplirai ces exploits !
Une larme pour ces pensées impures : les aiguilles avancent à trop vive allure
Un besoin de temps et d’intelligence, de charme, d’assurance et de maturité
Pour joindre nos deux voies qui vont, à jamais, bientôt se séparer
N’importe quoi pour des particules de poussière ou une vie entière !
Ne vois-tu pas le chemin de flèches reliant mon cœur à ton atmosphère ?
Je veux cet océan sombre et indiscipliné !
Je veux cette fine bouche rosée que mes lèvres rêvent d’effleurer !
Je veux ces mots abstraits et cette voix de gemme !
Ne te questionnes plus : je t’aime ! Je t’aime ! Je t’aime !
Abats l’ignorance et renonces à l’éthique : il est temps pour toi de faire un pas !
Et accostes-moi en passant, je veux ton souffle contre ma peau chaste de Lolita…
Désirs refoulés, tempête intérieure, flamme dans l’ombre, maladive obsession
Mépris, indifférence, politesse, mais aucune trace de passion
Pression fournie par des phrases indirectes et des yeux tourmentés
Oh, je t’en prie, oublies, fais varier la température et reviens m’expliquer !
Reviens, parles-moi, souris-moi : je ne peux plus continuer ainsi !
Je te veux, j’ai besoin de ta voix : reviens, je n’harcèlerai plus et j’écouterai, c’est promis !
Mais reviens, je t’en supplie…
Désirs obscènes d’amour clandestin sous l’alizé
Polystyrène, brise jalouse et règle cassée
Les ondes mélodieuses d’une voix limpide et cristalline
Des faisceaux chatoyants – parles-moi de leur nature ! – que ta présence devant moi dessine
L’enchanteresse chevronnée possède la clé de tes désirs et les secrets de ta ferveur
La fée ingénue convoite ta présence, songe à ton corps et imagine ton odeur
Je tends le bras, je perds l’équilibre : vieux cercle vicieux de ma chimère
Dans les sombres miroirs de ton âme, la réflexion d’un mystère
Considération de loin d’un visage posé : désir intense de, pour toujours, rester
Flot diluvien de cris et de larmes, de fantasmes, de désirs et de démons
Réaction en chaîne d’une illusion : effet de serre de l’obsession
Ralentis la lumière, perces le grand mystère, glaces le feu et arrêtes le temps
Pour quelques minutes volées, mes aveux sous le vent
Je veux ces traits et ces creux sur ton portrait !
Je veux le caprice de tes gestes et ces regards de biais !
Je veux cette flamme, cette passion et cette ivresse !
Souffles la chandelle et scelles mes lèvres : restes ! Restes ! Restes !
Regardes mes yeux et comprends tout : ta connaissance t’aura servi !
Je n’abandonnerai pas cette quête, pas avant que je t’aie entendu dire « Je veux aussi… »
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