Pour un bouquet pathétique...
Un été s'en va...
un automne reprend vie
de quoi ta tombe sera fleurie
de pensées, de bégonias ...
Je ne savais pas que l'on fleurissait
le froid d'un marbre, le gris d'une pierre
avec des bouquets de fleurs plastifiées
j'ai trouvé cela si laid, si éphémère ....
Je te rends visite à chacune des saisons ...
si je n'ai pas le bouquet de roses à poser
j'ai des lilas plein mon imagination
car je sais bien que tu les adorait ...
Je ne savais pas que l'on fleurissait ...
le souvenir, l'épitaphe à la photo grise
avec des bouquets tous décolorés ...
au fil des mois, sous toutes les brises ...
Je te rends visite à chacune des saisons ...
si je n'ai pas le bouquet de lys à déposer
j'ai des coquelicots en mémoire ancrés...
car je sais que tant tu les aimais...
Je ne savais pas que l'on fleurissait ...
jusqu'à ce que tu ne deviennes poussière
y a du plastique chez tes voisins de cimetière
heureusement je n'ai pas eu la malheureuse idée....
Tu m'en aurais voulu à me tirer par les pieds...
dans mes nuits au sommeil trop agité...
et puis l'été s'en va, l'automne reprend vie...
les pensées feront l'affaire au fort de l'ennui...
Je ne savais pas que l'on fleurissait de plastique ...
ceux que l'on avait aimé, que l'on aime encore
ceux que l'on retrouvera pour un je t'aime encore
loin de ce jardin du souvenir aux fleurs chimériques...
Isabelle le 30 aout 2022
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