Ton grain superbe ailé me hèle emmi la toile
Symphonie verte et jaune alliée de ciel et d'arbre
L'allée qui m'ouvre un monde et ne laisse de marbre
Quand l'ange en toi me lève après lui vers l'étoile
Création corticale est l'art tramant l'écorce
Du drame de la vie qui dépouille et renoue
La peau déchue de l'être où chacun parmi nous
Sait les printemps comptés mais sent aussi sa force
Ta prière est d'un ange où le Ciel se consacre
Nourris moi d'arcs-en-ciel s'ils sourient dans chaque acre
Mène en ma nuit ton jour il me donne accolade
La colline élève un rideau d'arbre horizon
La prison d'une âme a grand besoin d'oraison
Nous péchons mais nous sauve un pêcheur de dorade*
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"Le Printemps" de Jean-François Millet :
[url|
https://th.bing.com/th/id/R.914895e418aef4046d2a60631f8341ef?rik=R7Otj1V26EmQ1A&riu=http%3a%2f%2fwww.wga.hu%2fart%2fm%2fmillet%2f04spring.jpg&ehk=FN4vMEV3ePPFwe08uEJ4i2BorgD1wJt7Pm9E%2frVj8Ig%3d&risl=&pid=ImgRaw&r=0[/url](* Dans le dictionnaire de Furetière de 1690, la "dorade" décrite, ou "brame de mer" des Antilles, est caractérisée comme ayant des teintes "vert doré", "jaune d'or", et "azuré" comme le ciel, gris comme l'écaille)