Mon Village
La marche est une saine activité. Je ne manque pas de m’y adonner chaque fois que c’est possible. Et aujourd’hui, on peut y aller. Le portail et la rue de mon lotissement, maisons alignées aux clôtures disparates et jardinets diversement arborés. Les trottoirs sont propres mais encombrés de voitures.
Au bout de la rue, je tourne à droite. Un petit centre commercial, plutôt tourné vers les services : banque, agence, coiffure, optique, soins, puis c’est la place du supermarché, avec la station service, le garage, le marchand de journaux et la pharmacie. Le boulodrome et les feux rouges. Je décide de remonter vers l’église par la rue qui précède la salle des fêtes.
C’est un petit raidillon qui demande de la prudence, car le trottoir est étroit et les voitures ne font pas très attention aux piétons. J’arrive à la vieille place qui marquait le centre du village dans le temps. Il y a même une maison bien restaurée datant de 1776. Elle était habitée il y a peu par un artiste peintre de la mouvance constructiviste.
Je jette un œil vers le château et son pigeonnier qui abritent maintenant la mairie, avant de leur tourner le dos et continuer ma route. Je longe l’église qui fait face au cabinet médical. Je me dis, in petto, que les uns envoient des clients à l’autre… Puis une belle allée de platanes. A droite, les bâtiments d’une entreprise de travaux publics et à gauche un lotissement coquet. Une de ses rues porte le nom du peintre précité.
Au bout, un rond-point anglais précède un grand lycée tout neuf. Je ne vais pas continuer tout droit vers d’autres lotissements et je prends à gauche en longeant le parking du gymnase associé. J’irai jusqu’à la gare et reviendrai vers le village par un autre circuit.Après le gymnase, c’est le terrain de foot, toujours cerné de maisons en lotissements.
En face, la résidence « bon repos » accueille ceux qui nous ont quitté, jouxtant avec une aire de jeux pour accros du skate.. Et, brusquement, il n’y a plus que les champs, la route file vers la gare, signalée par les silos de la coopérative agricole. Quelques pas encore, et, en se retournant, on observe le village de l’extérieur, comme s’il nous avait abandonnés ou si nous l’avions fui…
Parceval