Le vent tiédi du soir, aux filles et aux feuilles
Porte la caresse, tendrement essoufflée
D’un marchand de couleurs, dans le temps camouflé
Ce peintre des printemps, des matins qui l’accueillent
Les heures s'empruntant seront toutes défuntes
Des crinières de feux incendiées des radieuses
Enchaînant leur jeune âge aux tristesses des yeuses
Dont le feuillage est vert, leurs cheveux teints d'empreintes
La rousseur attachante a pensées dans la brune
La blondeur de ce soir attend la douce lune
Les robes ont des deuils qui sont de flétrissure
Le panier est tombeau des beautés de ce monde
À l’aune d’un automne une vie qui s’émonde
A bise de l’année qui nous grise et rassure
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(d’après le tableau « Feuille d’automne » du peintre préraphaélite John Everett Millais)