Le printemps nous revient d’allure peu tonique
Laissant un vent frisquet glacer notre alentour.
On dirait qu’icelui, de penchant sardonique,
Veut tout contrecarrer de ce badin retour.
Réjouissez-vous donc, comme moi l’alouette
Qui volète en chantant embrassant le grand vent.
Voyez comme je flotte en terrestre mouette
Tel ce beau cerf volant au surplace fervent.
Viendra bien, sans tarder, une plus chaude ambiance
Des journées de Soleil enivrant par ses dards.
Alors les plus craintifs, retrouvant la confiance,
Iront par vaux et monts balader leurs regards.
La Nature en éveil sera divine source
Et la foule en goguette ira de ses doux chants.
" Peuple parfois rebelle, en quête de ressource,
Approche des buffets aux fours plus alléchants!
Délaisse à l’avenir ta trop frugale table
Et va cueillir les fruits dont tu t’es occupé.
Le menteur dirigeant se disant charitable
Ne laisse que débris après t’avoir dupé.
Si tu as bu le thym dans l’urne funéraire
Tu risques la morsure et le dédain fatal.
Pour renverser la table avec peu d’honoraire
Il te faut plus d’audace en juteux capital. "