Le printemps meurtrier...
Les poètes doivent se mêler de tout...car c'est du vivant qu'ils parlent...souvent
Depuis fort peu de temps a tonné le printemps
Bombardant toute ville en juste résistance.
On ne peut regarder sans aucune assistance
Ces gens abasourdis fuyant pour quelques temps.
Dans le ciel éclatant tous les dards du soleil
Croisent sans vrai plaisir d’indomptables missiles.
Ces pruneaux explosifs détruisent domiciles
Écoles et bâtiments ou plus simple appareil.
Les jardins sont perdus, tout comme les vergers
On ne sait plus compter combien sont sur les routes.
Les résistants sont fiers de dissiper leurs doutes
Pour aider ceux qui sont fugitifs passagers.
Le silence est un leurre et peureuse est la nuit,
Et même les oiseaux abandonnent leurs branches.
Leurs amours ont cessé les roucoulades franches,
Le printemps cette année fait vraiment trop de bruit.
Pourra-t-on renifler le doux parfum des fleurs
Là -bas où les obus font des trous dans la terre.
Un être, loin du feu, montre son caractère
Et n’a rien, hélas rien, des foutus persiffleurs.
Braves gens de bons sens faites donc les efforts
Qui sauront mettre fin à ces létaux combats.
Et trouvons, sans tarder, par d’utiles débats
Comment faire, sans fard, pour paraître plus forts.