"Centrales"

Les épaules pliées sous le poids de l’en clown,
Je gravis le chemin des Centrales grandioses
Sous canons d’Uns connus et de platanes en plumes
Déjà se desséchant aux manques de pluviôses.

Centrales où des plombiers remplissent tout l’espace
Câblant des neurones aux ténèbres automnaux,
Remaillant des filets sur moultes carapaces
Et brasant des tuyaux en beaubourgs infernaux.

J’aperçois L'Un qui tue filant des rats d’airain,
Plus fort que mes envies, plus souple que mes doigts.
Je Lui crie : Tovaritch ! Il a l'œil vipérin,
Ne bronche pas d’un poil … Sa langue seule ondoie.

J’arriverai là-bas pour y passer l’hiver,
Nappé dans un nuage mais qui aura du chien !
Ce Monde n’entend rien quand j’aboie mon calvaire :
J'étais en ce Pays presque un bon comédien ! …


Cavalliero


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Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif, au bout de soi-même, la lumière, l’angle, le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée, là, sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! La surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, écrivain, le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ça s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé...

Elsa Triolet, La mise en mots

Bonsoir Cavalliero,

Cette centrale nucléaire qui a subi des attaques de la part des russes est très subtilement décrite en ces métaphores de ta magnifique poésie !

Souhaitons qu'il n'y ait pas une catastrophe dans les jours qui suivent !



Belle soirée cher ami poète!
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Ce Monde n’entend rien..oui

un vrai poème, subtilement partagé, attention, danger, merci du partage



yann

Bonjour Cavalliero,

Un écrit fort effroyable sur ce qui ce passe ,
merci du partage bonne journée amitiés
Bonne fin de semaine

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Merci pour cette très belle poésie bien imagée d'un monde bien triste et sombre! A méditer!

Merci à toutes et tous
De m'avoir lu ici

Oui, RomanNovel ... méditons
Mais pas trop...

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Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif, au bout de soi-même, la lumière, l’angle, le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée, là, sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! La surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, écrivain, le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ça s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé...

Elsa Triolet, La mise en mots

Merci de ce partage Cavalliero où s'éclaire peut-être un peu trop la place centrale de la centrale nucléaire !
Espérons que tout cela ira bien !

Merci du partage !

Bacchus

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La poésie n'a d'autre perspective que d'ouvrir l'imagerie mentale qui est la porte de l'imaginaire.
(citation personnelle)

Un style d'écriture particulier et ici assez intéressant dans l'élaboration du sujet et se dire également que tout cela n'est pas si loin en fait... et ça se bagarre près d'une centrale nucléaire... pauvre monde...

Merci du partage !




Pascal

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Toutes les gares du monde sont sur le chemin de mes voyages

Merci à Bacchus qui pour me lire vint
ici
et le Central est Celui qui dit

Merci à Pascal qui depuis quelques temps vint
j'irai te lire bien sûr ...