Lettre d’amour à une dame
Qui a mis à feu et à sang
Mon esprit autant que mon âme
Et dont le rêve est obsédant.

Je n’en puis plus Madame, il me faut vous l’écrire
Vos yeux m’ont fasciné et tout de vous m’attire
Je croyais mon cœur lent, lors il bat la chamade,
À votre charme fou il n’est nulle parade.

Dans ma vie sans relief vous êtes la lumière
J’ai l’esprit qui s’affole et l’âme buissonnière
Et soudain tout est beau le ciel n’est plus qu’azur
J’efface le passé vous êtes mon futur.

Je vous ai aperçue une fois et déjà
Votre séduction sur mes yeux s’exerça
Le trouble persistant, votre image de rêve
Devenait océan se brisant sur ma grève.

L’étincelle sublime allumait le brasier
D’un sentiment nouveau au pouvoir de sorcier.
J’aurai volé du monde les roses et les jasmins
Pour vous remercier d’entrer en mon destin.

Je vous souris, alors, afin que vous sachiez
Quel feu naissait en moi combien vous me plaisiez
Et votre doux regard m’offrit la récompense
De ne manifester aucune indifférence.

Je vous revis, j’osais des mots sans importance
Bien qu’ils avouent déjà votre tendre ascendance ;
À mes sourires vos yeux renvoyaient des splendeurs
Et vous ne pouviez plus ignorer mes ardeurs.

Je baisai votre main, Madame, en vous quittant
Lèvres émerveillées et le cœur s’affolant.
Je vous revis encore et le bonheur croissait
Car à chaque rencontre mon désir découvrait

Les délices précises de votre être si doux
Le parfum des cheveux la soie de votre cou
Les creux et les reliefs d’une féminité
Dont le charme secret m’avait tant envouté.

J’essayais de ne pas monter trop d’arrogance
À détailler un sein, la taille qui se balance,
Les fuseaux de vos jambes finis de pieds menus
Le galbe callipyge ses doux attraits charnus,

L’arc de vos épaules et le val séparant
Les beautés gémellaires ces appâts fascinants.
J’appris en vous parlant votre esprit et vos goûts
Et mon amour s’enfla, tout me plaisait en vous ;

J’osais à mots couverts pour ne pas vous choquer
Parler du sentiment que vous sûtes provoquer
J’eus le bonheur extrême d’une écoute attentive
J’ajoutai quelques phrases plus chaudes et plus vives ;

Je vis votre sourire vous étiez perméable
Aux tendres arguments d’une cour raisonnable.
J’osais des mots d’amour chastes sans équivoque
Mon inclination était-elle réciproque !

Il vous fallait partir et j’eus lèvres fermées
Le bonheur de sentir les vôtres parfumées.
Vous m’aviez dit d’écrire éloignée quelques jours
Je pus dans l’encrier disséquer mon amour ;

Je sentais votre attente du délicat moment
Où délabyrinthant mon tendre sentiment
Vous oseriez répondre en avouant aussi
Que mes bras vous feraient un délicieux abri.

Ma plume me donnant l’audace nécessaire
Je vais tout avouer en espérant vous plaire
Ils germent dans mon corps des désirs un peu fou
Des baisers en collier pour orner votre cou

Des gestes effrontés des bises sans pareilles
Effleurant les cheveux mordillant les oreilles
Des très lentes errances de ma bouche gourmande
Couvrant de sa tiédeur vos lèvres en amande

Des persistances douces au sillon du doux fruit
Dont le velours enchante et la saveur séduit
Des ivresses des sens quand les oralités
Echanges de leur saveur les folles intimités.

Tous ces baisers n’étant que des ambassadeurs
Ils usent de caresses, inventent des ardeurs,
Les espaces satins, la peau aux mille soies
Révèlent peu à peu le domaine des joies

Si vous le voulez bien, si c’est votre désir,
J’irai où vos trésors aimeront m’accueillir
J’userai de douceurs insistantes et habiles
Éveillant votre corps aux sensuelles idylles

Et amant fou d’amour mes lèvres s’en iront
Partout ou votre peau attend ma déraison
Osant l’exaltation d’érotiques douceurs
Adaptant à vos joies le feu de mes ardeurs,

Murissant lentement la finale brûlure
M’offrant à devenir votre folle capture
Sacrifiant tout désir à l’autel du partage
Quand les corps apaisés à l’amour font hommage,

Se gavent de tendresse et gravent leur mémoire
D’un souvenir de plus au plaisir, à sa gloire,
À l’envie d’échanger aux possessions totales
À l’exultation des amours sans égales.

Aurais-je été trop loin ? Oserez-vous l’écrire ?
Il n’est pas un amour que la fougue n’inspire
Et par la déraison de tous ces vers Madame
Je cesse de cacher la force de ma flamme

Vous n’ignorez plus rien de ma passion secrète
Vous pourriez la détruire d’un hochement de tête
Ou semer en mon cœur un bonheur invincible
Je suis entre vos mains au charme immarcescible.

La folie a son rêve, le rêve a sa folie
Vous êtes l’un et l’autre répondez je vous prie
Et s’il vous convenait de me briser le cœur
Me le dire sans attendre abrège la douleur.

Superbe!!!!!!!!!!Du coup, les mots que je pourrais dire pour décrire mon ressenti, seraient un peu dérisoires.

Une belle déclaration toute en finesse et une invite fort courtoise, mais où chaque mot prend sa place hardimment et sans ambage.

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La vie est belle il faut savoir l'apprécier.

j'aime bien les lettres d'amour
mais , on a hâte de lire
la missive de votre dame de coeur

espérons, un jour avoir l'honneur
de lire, la suite..

belle invitation à écrire jolies lettres..
avec l'internet, les déclarations écrites.. se font rares..

amicalement

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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

Sublime, j'adore !

Un bien bel écrit. IRIS

Bonsoir OLUCYNEP,

Magnifique lettre d'amour !



Belle soirée!
Amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)