Très tôt chaque matin, mon mari au travail
S’en allait en voiture, il quittait la maison,
Soucieux de son horaire, et d’un respect sans faille,
Se tournant alors vers, un tout autre horizon.
Parfois, je m’endormais, jusqu’à ce qu’à mon tour
L’alerte musicale, entraîne mon réveil.
Mais parfois, je veillais, en attendant le jour,
N’étant pas parvenue, à trouver le sommeil.
Pourtant un jour, un souffle, auprès de mon oreille
M’a fait imaginer qu’il était revenu,
Avait-il oublié, un objet sans pareil ?
Mais la respiration, d’ailleurs était venue…
Le drap se resserrait, tout en paralysant
Mes jambes et mes bras, et mon corps tout entier!
M’estimant éveillée, les yeux ouverts en grand,
Je ne pouvais bouger, ni relever les pieds.
Mais ceux qui Ă©tudient cette paralysie,
DĂ©clareraient en fait, que ce serait un rĂŞve.
Mon entourage aussi, m’a fait douter ainsi,
Les jours qui ont suivi, qui ont servi de trĂŞve.
C’est un autre matin, que la respiration
A nouveau près de moi, s’est bien manifestée.
Me sachant éveillée, c’est avec attention,
Qu’en tant que prisonnière, ici je l’ai testée.
Ne pouvant ni bouger, un doigt ou un orteil,
J’ai inspiré à fond, doucement, calmement,
Pour expirer d’un coup, comme pour un conseil,
Dans un râle intérieur, relâché fermement.
Mon cri a entendu, de là tout s’est enfui…
Maintenant la danse, voilà que je la mène!
C’est ainsi que j’ai mis, cette paralysie,
En très profond sommeil, pour que plus ne me gène.