Quand le père sévère persévère dans sa férule...
J’entends bien, mon ami, votre long plaidoyer
Qui m’éprouve en ce temps, sans jamais louvoyer !
Retenez-vous alors dans ce prolixe rĂ´le !
Vous semblez ignorer qu’on me met sous contrôle !
Je vous rappelle ici des principes anciens
Qui viennent de mon père et qui ne sont que siens.
Il me veut assurer en tant que fille unique
Une union qui soit belle et de source clanique.
Je conserve de vous, dans un sobre coffret,
Un joli médaillon que je garde au secret.
Lorsqu’à la nuit tout dort, j’ouvre vite ma boîte
Et alors je perçois votre mine benoîte.
Nos furtifs croisements dont vous parlez si bien
Me font tant frissonner et vibrer Ă” combien.
Je ne veux, surtout pas, voir en ces conjonctures
Des caprices du sort pour chastes aventures.
Ne mettez plus jamais Ă terre vos genoux !
Cela met mon parent dans un profond courroux.
Je dois, pour votre paix, Ă©viter les disputes
Et faire que mon père abandonne ses luttes.
Dites vous, pour acquis, que je pense souvent
A m’isoler du Monde en rentrant au couvent.
Le lien morganatique est perçu comme indigne
Par ma sotte maison qui me dit sa consigne.