Dès que la nuit vient au-dessus de la ville,
Quand le noir emplit le cœur de nos maisons,
Je vois un fantôme éternel qui défile,
Entrainant vers moi ses mille déraisons.
Ce vieux souvenir, l’allure si fragile,
Distille sans fin ses aigreurs, ses poisons,
Avec les talents de son ardeur habile,
Ici, dans mon cœur, crevant les horizons.
J’ai couru le monde entier et puis la vie,
Recherchant sans cesse amour et âme sœur,
Comme un vrai défi, comme une vieille envie,
Quelqu’un qui voudrait se surprendre à mon cœur.
J’étais si certain de la trouver ravie
D’avoir un amant, un mâle protecteur,
Dans les jours heureux ou le temps de survie,
Pourtant aujourd’hui tout mon être est en pleurs.
L’amour, ce doux maitre, est un grand voyageur
Qui navigue sur les océans, les mers,
En nous apportant ses joies et ses frayeurs,
Tant de plaisirs fous, de souvenirs amers.
Il nous faut savoir le garder dans nos cœurs
Tout en redoutant ses ardeurs éphémères
Car il joue souvent à vaincre nos ardeurs,
À travers ses jeux, ses différents critères.