Je t’imagine en train de broyer la noirceur,
D’être en froid avec ceux qui parlent de bonheur,
Accroupie dans ta chambre à compter les pourquoi;
Pourquoi le Grand Amour ne veut-il pas de toi?
Mais n’est-ce pas l’inverse? Ô ma très chère amie,
C’est le petit amour qui, chaque fois, te fuit…
Comme si, grande dame était faite pour croire
En la douce émotion d’une plaisante histoire.
Tu la sens, la violence, empoisonner tes joues?
C’est bien cette violence encline autour du cou
Qui découpe ton souffle, à en perdre la voix;
Mais ce vers te le dit : tu es faite pour ça !
Pour aimer et souffrir jusque dans l’allégresse,
Pour éclater de rire à ces pleurs qui t’agressent;
Tomber… Te relever… Puis retomber encore…
C’est ça, ta vie! Regarde, et dis-moi si j’ai tort !
Te satisfaire alors d’une tendre présence
Déjà déménagée…? Saisis-la, c’est ta chance!
Le moment où jamais, jamais plus tes entrailles
Ne pourront ignorer le génie de tes failles.
C’est à ton tour, je crois, de tomber dans ses bras;
Entre nous, tu le sais, il ne pense qu’à ça
Depuis ce premier jour où vos cœurs trépassés
N’attendent plus que toi pour les ressusciter.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.