Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1918 |
Mon ami, le loup Mon ami, le loup
Hurle à la mort, mon ami, le loup solitaire Car tu appelles ta meute à venir te chercher Hélas les longues nuits sont tombées sur la Terre Et tu es venu ici faire ton marché
Tu parcours de longues distances sur la lande Tu n'as qu'un but, te nourrir, en quête de proies À chasser les rennes, sur les volcans d'Islande Car il faut tuer, pour ne pas mourir de froid
Tu donnes la mort, mais tu n'es qu'un animal Comment t'en vouloir, toi, tu agis par instinct Prétentieux humains, nous provoquons le mal Notre sort est scellé, dans un même destin !
Quand la Lune est haute, on entend les pleurs du mâle Il supplie l’astre d’or, à revoir sa femelle Des plaintes d’amour, sous la brume fantomale Où se trouve sa louve, son âme jumelle !
Et il parcourt éperdu, tout son territoire Cherchant dans tous les sens, il se sent désarmé Découvrant le corps sans vie, fini leur histoire Avec un fusil, l’homme a tué son aimée
Il s’enfuit le loup, en hurlant son désespoir La forêt en a peur, maudit sois-tu humain As-tu perdu ton cœur animal et mémoire ? Tu es de chair et d’os, mais du sang sur les mains !
Un hiver très rude, aux froides températures Le sol gelé durant des mois, un blanc manteau Couvrait la steppe en permanence, la nature Hostile et sauvage, les temps étaient brutaux.
Les troupeaux de rennes parcouraient l'étendue En quête d'herbes, de pauvres lichens, les chasseurs Suivaient leur migration, les individus Les plus faibles étaient les proies des dépeceurs.
Les hommes utilisaient les os, les tendons La peau pour leurs vêtements chauds, mangeaient la chair Pour se nourrir, pour le feu, brûlaient des brandons De graisse récoltée, s'éclairaient de torchères.
La vie était un combat de tous les instants Les nomades faisaient face à tous les dangers La Mort rodait à tout moment, en résistant Aux aléas, ils devaient tous se protéger.
Un jour, le mâle alpha d'une meute de loups Tomba dans le piège tendu d'un humain L'animal blessé, poursuivait les caribous Et possédait une force hors du commun.
L'homme regardait dans le trou, la créature Restait calme, fixant du regard l'ennemi Qui l'avait capturé, un peu de nourriture Donné, les deux étrangers devenaient amis.
Bête et homme, belligérants héréditaires Et il suffit parfois d’un hasard tortueux D’un seul jour, pour que les anciens adversaires Se croisent sur les mêmes chemins sinueux.
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