Dernièrement j’ai dérivé vers la vallée de l’ombre de l’enfer,
Survolé au-dessus de mon corps, cherchant en vain la lumière,
N’arrivant pas à sortir de cette endroit maléfique, effrayant,
Je m’enfonce seule dans ce trou qui me mène vers le néant.
Dans ma tête une voix resonne pour me dire « n’y vas pas,
Surtout arrête, ne prend pas cela, ne fait pas ces conneries là »,
Mais je continue malgré tout jusqu’à ressentir une présence,
Je ressens comme une chaleur, l’amour envahir tous mes sens.
Dans les ombres qui virevoltent autour de moi, je vois son visage,
Je vois sur ses joues les larmes qui coulent, je ne suis pas sage,
Sa main tendue vers moi pour me rattraper avant de plonger,
Dans ce lieu d’où jamais je ne pourrais encore une fois remonter.
Sous la pluie qui frappe mon visage décomposé je pleure encore,
Je suis rongée par la honte, la peur, le dégout, le vide, les remords,
Qu’ai-je encore fait de ma vie en cette journée si mouvementée ?
Détruit en quelques heures un combat que j’avais gagné dans le passé.
Mais si cette voix, ce visage ne m’avait pas accompagné ce soir là ,
Je serai morte dans un silence profond, je serai dans le trépas,
Elle était là dans mon cœur, l’ange de ma vie, celle que j’aime,
C’est grâce à elle que je suis encore là pour écrire ce poème.
Calliopé37
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Calliopé37 (Luciole)