Le jour de mon premier départ.
( À l'âme de ma mère)
Les couleurs des hauts nuages ce soir,
Me rappelaient en passant,
Le jour de mon premier départ.
Elle était là ,
Me fouillant de son humide regard.
Et j'étais troublé,
Et j'étais épouvanté,
Et j'étais entre crocs et mâchoires.
Elle était là ,
Fuyant mon regard.
Et j'étais son nouveau-né,
Et j'étais dans ses bras, mais
Mais, dans mon cœur,
s'enfoncent des milliers de poignards.
Et j'étais troublé,
Et j'étais épouvanté
Quel est donc ce soir
Désolé et noir?
Quel est donc ce soir
Triste, désolé et noir?
Et ces pleurs et ces sanglots,
Et ces âmes dépourvues d'espoir.
Tel est l'amour d'une mère
Qui se voit trahie
Par un quelconque hasard.
Comme elle était bouleversée,
Oh! Mon Dieu !
Et comme j'étais coincé
Entre les coups de marteaux,
Les griffes et les mâchoires.
On ne vit jamais oh ! destin !
Sans mourir un peu,
Sans se dire à dieu ni au revoir.
Quel est donc ce soir Triste désole et noir où,
là -haut, dans les nuages,
J'ai lu mon départ.
Ce soir,
L'air était plein de râles,
De hoquets, de pleurs Et de brouillards.
Elle s'avançait, reculait,
S'avançait doucement lentement
Et j'étais perdu Dans ce suprême adieu
Et j'étais couvert de brouillard.
Ce soir,
J'ai vu de mes propres yeux comment se dire au revoir...