Tout autour de sa peine, Ă©criture orpheline,
Ô voisin dépeuplé dont les mots se terminent
Avant même qu’ils n’aient pu franchir le regard
D’une femme; on dira qu’il s’est trompé d’histoire.
Qu’il est hypersensible! Au devant de la scène,
Lorsque le grand amour par hasard se promène
Juste au bord de son cœur, sans jamais y entrer,
Lui jurant chaque fois: « Je ne fais que passer! »
Qu’il est triste à mourir ce bonhomme atterri
Sur ce chemin de fleurs dont les fleurs ont flétri
Au premier rendez-vous (qui sera le dernier)
Incapable d’aimer et d’aimer pour de vrai…
A la fois la victime et bourreau d’un seul cœur;
Le sien, évidemment, barbelés de malheur!
Quelque soit la promise, au fronton des promesses,
Il s’en va juste avant la deuxième caresse.
Et vous laisse au chagrin comme on perce un adieu,
Et vous coule un matin de la pluie dans les yeux,
Mais alors que vos joies guetteront l’éclaircie,
Vous le verrez pour deux se noyer sous la pluie.
Certains disent qu’il n’est au final qu’un mirage,
Du vent dans les mouchoirs qui fait tourner les pages,
Et pourtant c’est son cœur qu’il faudrait consoler,
Puisque Ă chaque rupture, il voudrait se quitter.
----------------
"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.