Que veut-il ce poète
Agrippé à ses mots ravalés
Les lançant vers une mouette
Qui par là passait
Pourquoi jouir du paraître
Devant le morne qui s'étale
Et cette rage du dedans qui nous fouette
Et par toute cette gesticulation, assommé
Il lançait, et faisait signe de sa tête
En direction du nuage de la culture gommée
Et si on demandait à un arbre
Combien de feuilles qui t'ont servies de cheveux durant ton existence
Il répondrait sans que de colère, il se cabre
Depuis que j'étais jeune pousse ; je riais en voyant leurs naissances
Triste je pleure lors de leur départ, je ne suis pas de marbre
Et parfois avec un sourire ; je revois dans les réminiscences
En les voyant jaunir et tomber, je restais raisonnable
Et je remerciais Dieu dans sa sagesse et sa puissance
Hélas la vie devient morne
Un dégoût nous envahit et nous agresse
Mal du borgne régnant sur toutes les cornes
des fous se vantant de toutes les prouesses
Niant aux autres le droit de vivre
Infamie de toutes les tyrannies
Traqué le pauvre fuit devant lui, ivre
Traînant avec lui peurs et insomnies
Il ne lui reste que sa main à tendre
S'il reste encore des âmes charitables
Ceux qui dans leurs consciences ne sont pas à vendre
Et qui dans leurs coeurs recherchent encore le raisonnable