Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
103 utilisateur(s) en ligne (dont 80 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 3
Invité(s): 100

meldois, RomanNovel, ThierryCABOT, plus...
Choisissez
Segolin au début des blogs 2007/2008
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Poèmes d'auteurs
     Sonnet 130 de William Shakespeare
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Eric94
Envoyé le :  23/9/2021 20:23
Plume de soie
Inscrit le: 20/9/2021
De: Alfortville (94)
Envois: 159
Sonnet 130 de William Shakespeare
Jean Fuzier (1926-1995) est un traducteur exceptionnel. Je vous invite à lire sa traduction des 154 Sonnets de William Shakespeare (1564-1616). L'alexandrin est l'équivalent français du pentamètre (vers de dix syllabes) anglais. Jean Fuzier a donc utilisé l'alexandrin pour traduire ces sonnets. Il a non seulement respecté la césure à l'hémistiche mais a conservé le schéma rimique du sonnet shakespearien (ABABCDCDEFEFGG) tout en étant fidèle au fond. Dans le sonnet 130 Shakespeare a pris le contre-pied du sonnet pétrarquiste dans lequel le poète loue les qualités quasi-divines de la femme aimée :




My mistress' eyes are nothing like the sun ;
Coral is a far more red than her lips' red ;
If snow be white, why then her breasts are dun ;
If hairs be wires, black wires grow on her head.
I have seen roses damask'd, red and white,
But no such roses see I in their cheeks ;
And in some perfumes is there more delight
Than in the breath that from my mistress reeks.
I love to hear her speak, yet well I know
That music hath a far more pleasing sound :
I grant I never saw a goddess go ;
My mistress, when she walks, treads on the ground :
And yet, by Heaven, I think my love as rare
As any she belied with false compare.




Ma maîtresse a des yeux qui n'ont rien du soleil
Et ses lèvres n'ont point la rougeur coralline ;
A de noirs fils de fer ses cheveux sont pareils
Et, si la neige est blanche, est brune sa poitrine.
Rouge et blanche, j'ai vu la rose de Damas,
Mais sur sa joue en vain je cherche rose telle,
Et je sais des parfums plus doux à l'odorat
Que l'haleine qui sort des lèvres de ma belle.
Je sais bien, quoique j'aime à l'entendre parler,
Que musique a des sons beaucoup mieux faits pour plaire ;
J'accorde n'avoir vu de déesse marcher,
Mais quand va ma maîtresse, elle a les pieds sur terre :
Et pourtant, par le ciel, je la prise aussi haut
Que femmes qu'on déguise en parallèles faux.




Vous trouverez cette remarquable traduction des Sonnets, ainsi que celle des autres poèmes de Shakespeare par Jean Fuzier, dans le premier tome des oeuvres complètes de William Shakespeare dans la Bibliothèque de la Pléiade.


----------------
“Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan. L'invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade ; celle de Satan, ou animalité, est une joie de descendre.”

C...

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster