Le jour s’agite autour de moi, ton visage en accéléré,
Dans ma bagnole, un bout de toi qui me rappelle notre amitié.
Belle connerie dans mes poèmes, on n’a jamais été amis…
Il était temps de dire Je t’aime, un peu trop tard, tu es partie.
Pour cet ailleurs, mon sauve-qui-peut, le pavillon de mes angoisses,
MĂŞme sans toi je suis heureux tout en pleurant le temps qui passe
Sans toi; mon amie, mon amour, en espérant que chaque nuit,
Je rêve enfin: c’est à ton tour d’imaginer notre autre vie.
Celle où nos cœurs entrelacés entrelacent leur destinée,
Celle où mes larmes, à tes côtés, ne souhaitent plus se réveiller.
Alors pitié ! Laisse-moi là ! Dans la beauté de ce cauchemar;
Je ne veux pas te perdre deux fois, je ne veux plus te dire Au revoir.
A nos regrets inachevés, à ce 20 juin qui s’est trompé,
Ma vie sans mon autre moitié, ton souvenir en moi gravé,
Tu étais là devant mes yeux, dorénavant dans mon regard:
Notre secret pour être à deux malgré la fin de notre histoire.
Que tu m’emportes, j’en peux plus! Et que les horizons m’emmènent
Où je me souviens t’avoir vu, corolle au vent des chrysanthèmes,
Pour te voler à l’autre monde, te renvoyer sur ce balcon,
DĂ©courageant cette seconde de faire encore plonger ton nom.
Et si un jour dans le refus de voir notre amour triompher,
Dieu fait le choix malentendu de nous laisser nous retrouver
Ailleurs, chez toi… Loin de ce corps qui t’a jeté loin des vivants.
Dépêche-moi de t’arriver car je suis mort depuis douze ans.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.