Plume de soie Inscrit le: 23/2/2021 De: Envois: 79 |
Lutte des classes Lutte des classes, dans la grande cour du monde, Il est, hélas, des ans et des jours de fronde, Mouvements de masses, détournés par les songes, Noyés dans les strass d’amours mensonges.
Je te prends tes billes Pour te mettre hors jeu. Attends dans le jeu de quille, Que je vise au milieu.
Les siècles passent, sans que rien ne change, Des crevasses, des humains dans la fange, Les autres se prélassent, certains s’arrangent, Entassent des biens, où ils se mélangent.
Un séjour aux Antilles, Je fais ce qui me plait. Dans la cour, je brille, Laqué pour te tromper.
La lutte des classes, en court, n’a pas de pause, Laisse des traces et, parfois, implose. Distribution de glaces pour calmer la névrose, Le rêve efface le constat qui s’impose.
Les illusions se tortillent Sur des écrans bleus. Des frissons scintillent De rêves envieux.
Les siècles passent et le destin tourne les pages, L’argent se brasse et, chacun à son étage, Retient sa place pour le concours de naufrages, Les gens embrasent la tour des outrages.
Au fond de la cour, La faim te tiraille, Le violon pour sourd Geint, et je baille.
Par la lutte des classes, le monde et ses nécroses Se soignent, terrassent l’immonde prose, Puis débutent les crasses, la trahison de la cause Qui éloigne les masses par l’hypnose.
Les siècles s’écoulent, Et les classes s’alignent. Les maîtres se défoulent, Et les faces se résignent.
Les siècles répètent les prétentions individuelles, Je veille, en jet, sur la pression du réel. Je manipule les concepts et les illusions irréelles, Je paye ta fête, la lotion du sommeil.
Sans lutte des classes, Les élèves en interrogation Sont pris dans la nasse Et crèvent sans aucune raison.
Luttes des classes dans la grande cour du monde, Rangé de contrastes qui se confondent, Tu reprends la chasse pour ton ventre qui gronde, Et affamé de fastes, le pouvoir t’affronte.
Allover
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