Ce matin , la bartavelle....
Le ciel était couvert de nuages grisés
Semblant avoir trop bu pour vomir tant de flotte.
Je me sentais fourbu, la mine très pâlotte
Mais marchais découvert de pas fort épuisés.
Les éteules jaunies portaient encor le grain
Qui s’était échappé des chaudes moissonneuses.
A l’affût, j’étais fier, d’observer les glaneuses
Jouant aux démunies pour se trouver du pain.
Or une bartavelle en son port fort mutin
Arpentait le long champ qui semblait une friche !
Oh ! Spectacle attachant d’une essence fort riche
Où se meut la nouvelle en ce frisquet matin.
Je mitraillais l’oiseau surpris dans son repas
Pour faire des clichés à montrer au village.
Là -bas des entichés de tout poil, de tout âge
Se diraient en réseau « quel butin sans appâts » ?
Fort loin de sa garrigue elle venait chercher
Pour se faire un bon nid des brindilles de paille.
Les épis bien garnis c’était pour la ripaille
Les brins pour faire digue et ses Å“ufs bien cacher.