dérision.
le temps qui ruisselle aux rides de ma peau
ravine les souvenirs de tant de jours idiots.
des rires écarlates aspergés d'encre noire,
taches hideuses, impudiques, hantent la mémoire.
et la peur atmosphérique,
affalée sur ses rêves chimériques
asphixie ce qu'il reste d'un monde repu.
pauvres yeux écartelés, hébétés, fourbus,
nageant entre deux vies, le cul entre deux chaises
dans ces marais croupis où les poivrots se taisent.
et la flore bitumineuse
aux abords des bâtisses pompeuses,
achève d'arracher de ses plaies purulentes
un dernier brin de vie à ces bouches béantes.
oui! les griffes du temps sillonnent ton visage
inexorablement, comme un livre sans page
aux empreintes noircies.
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