Re: Sur la colline Callichore .......Mont Hélicon^ et Mont Parnasse^.
Poème qui se veut un Hymne à la terre, à ce monde que nous martyrisons...
Le poète aborde nombre de sujets importants qui nous concernent tous.
En se référant à la mythologie, et d'une écriture attrayante et originale , il traite des sujets épineux de tous les temps:
Guerres, camps d'enfers ( en d'autres temps et , en Chine, présentement) ,
non respect de la terre,......etc
Et sur cette terre trop malmenée , les catastrophes se succèdent de plus en plus mettant à mal populations et leurs lieux de vie.....
Du haut de cette colline Callichore ( Callichore, satellite naturel de Jupiter) et de ces monts grecs connus des dieux;
c'est une invitation à se nourrir de ce que la terre nous offre de beautés
et de la respecter pour le bonheur de tout un chacun.
Merci Tarek pour ce magnifique poème , --en monorime--, qui traite , comme souvent, d'un sujet existentiel qui nous concerne tous.
Amitiés
Nat
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Paysage
Charles Baudelaire
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l’atelier qui chante et qui bavarde;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d’éternité.
II est doux, à travers les brumes, de voir naître
L’étoile dans l’azur, la lampe à la fenêtre
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes;
Et quand viendra l’hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d’eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l’Idylle a de plus enfantin.
L’Emeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre;
Car je serai plongé dans cette volupté
D’évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes -pensers- brûlants, une tiède atmosphère.
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal
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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.