O corps lointain du cœur des astres
Tu nous fais voir au temps des rêves
La douce nuit dans son cadastre
Venant chanter l’heur de la trêve.
Tu guides bien le bon berger
Qui cherche un coin où s’héberger :
Voulant dormir, sous cette étoile,
En se couvrant d’un simple voile.
Il guette en août tes sœurs filantes
Qui fendent l’air, toutes coulantes
En rêvassant à des fillettes
Tirant, tout doux, leur chevillette.
Puis il y a, avec la chance,
Celle qui vient à la naissance
Faisant de nous les grands veinards
Qui jouent toujours les pères peinards.
Quand, au plancher de l’Opéra,
L’Etoile sort parmi les rats,
Elle fait sonner tout le théâtre
Pour ce public qui l’idolâtre.
Cachée au fond de l’océan
C’est l’astérie du père PEAN
Etoile des mers qui fascine
Depuis le temps de l’origine.
La plus sinistre dans la faune
Sera toujours l’étoile jaune
Qui a marqué à tout jamais
L’horreur des temps qu’il faut blâmer.
Ne célébrons que ces étoiles
Qui n’agissent qu’avec leurs poêles
Pour nous donner au restaurant
Des petits plats de premier rang.