La profondeur des choses ordinaires
Je sais les heures qui portent le silence des jours ;
Mon regard a scruté les arcanes du temps
Dans l’agonie fébrile l’objet faisant discours
Je retrouve aujourd’hui ses gestes, en le peignant…
Je voudrais tout de toi, tout ce qu’on peut comprendre
Tout savoir et tout prendre, et t’embrasser des yeux.
J’ai hâte de lever le voile et de pouvoir descendre
La ligne de ton ventre jusqu’au sillon des cieux…
Je sais les fleurs qui peuplent les funestes histoires
Ne me suis-je– pas imprégné du parfum des couronnes
La mort dans l’âme, troublé, j’accepte de m’asseoir :
A une longue attente, tu vois, je m’abandonne.
Je voudrais tout et rien…oui rien que le meilleur
A l’instant des adieux, chacun fait ce qu’il peut
En soulevant le voile je donne la profondeur
Aux choses ordinaires ; le monde est merveilleux !
Pierre WATTEBLED -27 avril 2007
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