D'AMOUR... à mon époux
Vois ce ballon qui crève l'espace d'une vie, soulevant les airs,
Mouillant les multitudes, atteignant les empires.
Infini traversant l'infini,
Nous voici venus au pied du mont écrasé
Comme deux silences ouverts qui marient l'ombre et la marée du murmure,
Faisant l'arbre de ce regard dans l'eau qui brûle la nuit, à qui nous donnons nos jours.
Fond de voile qui tamise le lointain dans son épure,
Dans nos yeux regarde, nos voix se dessiner dans la bulle, nos gestes se toucher,
Nos fleurs mûres boire les transparences futures,
D'en contenir le monde, plus grand et plus petit que le pouce.
Dans ce chant qui n'a d'absolu, que des mots pour écrire les miens,
Avant de se souvenir… de partir dans l'écho de l'autre…
Dresse un panneau de notre histoire,
Mets un STOP sur tous les oublis qui dépassent le front de notre mémoire,
Surligne le plus abstrait des bleus amarrés qui serpentent les eaux pour l'envolée.
Abordons les versants avant que la brume n'y dessine une pensée noire
Griffant le soleil de nos patiences, mouillant le phare de notre buvard.
Nos mains se baguent.
Dans ce flot trempé où les temps viennent
Accordons nos corps où nos cœurs se font.
Semons nos rêves désirés, aussi loin que j'ai pu les refaire
Pour autant de fois que nous les prononcerons dans les vagues,
Que nous les tiendrons dans les étoiles…
Quand nos pas s'en iront dans le souffle des tombes.
EMA