Papa. Emmène-moi au pays bleu de l'enfance !
Emmène-moi, aussi loin, que je suis près de toi.

D'aller, où nous avons été…
De gomme et de papier,
D'un rêve, taillé dans les glaciers
Ma robe, cousue de clartés
Fragile, se déchire
Entre leurs doigts d'acier,
Et les jours s'envolent
Comme des papillons blancs.

Au nœud des ronces folles
Courant sur le sentier,
Les bois, près des marais
Sont des tombeaux vivants
De nuit, qui tombe et me prend
Dans la ronde des vents,
Le crépuscule m'enveloppe
De son manteau trop grand.

Soulève-moi ! O soulève-moi !
Je marche sur les eaux
Des hautes mers qui penchent,
La sœur des grelots
M'appelle, et dans la danse,
Deux longs cygnes noirs
Au songe des miroirs,
Glissent en silence.

Sous la lampe de verre
De fil, de rêve,
La terre épouse
Le soleil des orangers,
Au lait fondant de miel
Ma table boit le sel,
Et dans mes yeux immenses
Les ruches débordent le ciel.

Papa. Emmène-moi au pays bleu de l'enfance !
A corps perdu, suivons l'étendue d'une mer qui avance.

Magnifique !
Un poême troublant d émotion !

Sandrine

un reve troublant qui produit un poeme deroutant!!!

merci, j'ai bien aimée te lire

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ptitBrune

un endroit ou j'aimerai aller!!!!!!!!

Poignant et beau.
Je te remercie EMA pour
ces regards rétrospectifs
que tes mots nous fassent faire
aux entrailles de tes origines.

Que le bleu t'ouvre ses bras.
Papa y est !

bibi 2007

plein d'émotions au bout de ta plume !!!

Ton poème est trés émouvant, c'est un régal que de te lire ma chère ema! ton voyage a l'air sublime, ta plume nous a guidé vers lui, comment revenir??? écris encore, tu es superbe!

De ton poème se dégage beaucoup de sensibilité, je reviendrai le lire pour mieux le savourer encore et encore.

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Donne ta main l'amie
Marchons sur l'eau diamantée
La palme d'or

Plonge tes plumes en mer
colle tes nageoires à mes écailles tendres
Une ile au désert

Bas de ton aile vers moi
Rejoins l'envolée des reves pélerins
Une chance qui migre

J'ai beaucoup aimé ton poème Ema, tes images sont splondides, tes vers plein de vie, merci pour cette belle poèsie...

kader.

"Je marche sur les eaux
Des hautes mers qui penchent". Dans l'ombre d'un père qu'on invite, l'on peut suivre, avec des "yeux immenses" et innocents, "l'étendue d'une mer qui avance". Des Anciens disent que "marcher sur l'eau" est le signe du rêve, d'autres affirment que l'on marchait sur l'eau, comme Moïse et son peuple, tout naturellement. La poésie est la magique jonction entre les deux. Ton poème est sublime!

Merci à vous tous. Vos commentaires me touchent profondément.

EMA

Un très beau poème EMA !
Il est magnifique !!!
Bravo.
Mekki.

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"Il a sa science en laquelle il croit
J’ai ma naïveté à laquelle je tiens"
Mekki