Plume d'or   Inscrit le: 9/6/2009 De: Rouen, Mornes des esses et Casablanca Envois: 1354 |
Sandy Schäffer Bonjour, je me présente, Sandy Schäffer, je suis née le 21 avril 1960 dans la ville de Lahr, dans l'arrondissement de l'Ortenau, dans la région de Bade-Wurtemberg, en Allemagne non loin de la frontière franco-allemande, à environ 30 km au sud-est de la ville française de Strasbourg. Je suis une jeune fille de 16 ans, amoureuse de la nature, j'aime apprendre, j'aime l'école, j'aime la vie. Je suis l'un des enfants les plus sages de mes parents, obéissante, je fais la fierté de mes parents avec mon frère et mes sœurs.
Je suis née dans une famille aimante de la classe moyenne si je peux dire, pas riche ni pauvre, un entre deux en soit... Il y a mon père, Rudolf Schäffer, né le 24 mai 1926 dans la ville de Rust, à environ 20 km de Lahr. C'est un homme de grande taille, je crois qu'il fait environ 2m07, strict mais bon envers sa famille et les autres. Toujours prêt à rendre service lorsqu'il le peut. Il travaille à l'aéroport de Lahr/Schwarzwald.
Hildegard Ruder Schäffer, ma mutti*, elle est née le 12 décembre 1933 à Lahr, dans une famille de résistants contre le national-socialisme. C'est une belle femme, très douce, aimante et très pieuse. Elle a un amour de son prochain énorme et c'est toujours la première à aider les autres.
Birgit Schäffer, ma grande sœur, elle est née le 24 août 1958 à Colmar, pendant que nos parents étaient en vacances en France. C'est une jeune fille studieuse, réservée, voir timide même, mais c'est avant tout une personne généreuse. Pour moi, c'est la grande sœur idéale !
Julian Schäffer, mon petit frère, il est né le 24 janvier 1963 à Lahr, il est le seul garçon de notre fratrie. C'est un peu le casse-cou de la famille, toujours prêt à essayer sans trop réfléchir. Et c'est celui qui est assez souvent puni, malheureusement...
Hilda Schäffer, ma petite sœur, la petite dernière née le 31 octobre 1965 à Lahr aussi. C'est la dernière, la petite chipie. Pour son âge c'est une enfant très intelligente, elle est au même niveau scolaire que Julian, ce qui embête mon frère...
Maintenant, je vais vous raconter mon histoire. Nous sommes le 24 juin 1976, je me réveille, je prie comme tous les matin avant d'aller faire ma toilette. Après cette action envers celui en qui je crois, je me lave, je suis rapide c'est un rituel quasi militaire. Je coiffe ma longue chevelure blonde. Je m'habille de façon décente.
Birgit me demande de lui apporter sa veste lorsque je descends prendre mon petit déjeuner. Je mets mes chaussures, des converses bleus marines que mes parents m'ont offerts lors de mon dernier anniversaire. Je descends avec la veste de Birgit, je lui donne et Hilda me fait un câlin.
-Dydy, ma grande sœur !
-Hilda, tu as bien dormi ? Je pensais tu dormais encore, tu es matinale aujourd'hui !
-Je n'arrivais pas à trop dormir, j'ai rêvé que tu disparaissais. C'était si réel.
-Mais ne t'en fais pas, grâce à Dieu, ça n'arrivera pas !
Birgit, appela maman, car elle avait quelque chose à lui demander. Notre mère qui était dans le garage, arrive.
-Oui Britta, que voulais-tu me demander ? Car je préparais la voiture pour vous déposer.
-Aurais-tu mutti, 5 Marks pour que je puisse manger avec Valentina ?
-Je n'ai pas de monnaie sur moi Britta, je suis désolée. Sinon la cantine de la fac est déjà payée en plus...
Je suis retourné dans ma chambre et j'ai pris 5 Marks que j'avais dans mes affaires. Je suis immédiatement redescendu afin de les donner à Britta.
-Tiens Britta, j'ai encore pas mal de Marks de côté.
-Merci Dydy, je te les rembourserai très vite !
Je mets mon manteau, je préfère partir à pied pour me rendre au Gymnasium*. C'est le jour de repos de papa, et Julian est malade, le chanceux, il va souffler un peu. Mais comme tous les jours nous prions tous ensemble avant de quitter la maison. Nous avons fini, je marche environ 800 mètres pour arriver au lycée. Sur le chemin je croise ma meilleure amie, Ottilie, on a fait toutes nos classes ensemble depuis la réception de notre « Schultüte* » à notre entrée au Gymnasium.
Ottilie et moi, nous sommes de très bonnes amies. « Tilly » n'est pas croyante mais elle respecte ce en quoi je crois ! Nous arrivons au Gymnasium.
La journée se passe très bien. J'ai eu un 16/20 en Français, nous avons eu un contrôle en Allemand, je pense l'avoir réussie assez facilement. Les deux heures de mathématique m'ont un peu assommée. L'après-midi, je participe à un atelier de photographie avec l'un de mes professeurs, Monsieur Hammerstein, mon professeur de français.
Après cet atelier, je me rends comme tous les jeudis, à l'église. Je vais prier, méditer afin de communier avec Dieu et j'y suis restée comme toujours, deux heures trente minutes. Tout s'est bien passé, je me sens heureuse, joyeuse, après cette réunion.
Je décide de rentrer à pied, chez moi. La maison de prière ne se trouve pas loin de la maison, à quatre cents mètres environ. Je ne m'en fais pas car ce n'est pas loin de chez moi.
Je n'arrive jamais en retard, je suis toujours respectueuse de consignes laissées par mes parents, je les rends toujours fiers !
Je vois un Van arriver au loin. Il se rapproche de moi, le véhicule s'arrête près de moi et je vois qu'il y a deux hommes à l'intérieur. Les deux hommes me proposent des cigarettes et de l'alcool. Ils me demandent aussi, s'ils peuvent me ramener à la maison. Certes je suis jeune, je n'ai que 16 ans mais je suis loin d'être bête. Et grâce à Dieu et à l'éducation de mes parents je ne faisais pas n'importe quoi !
Je refuse toutes leurs propositions et continue ma route, tout en activant mon pas, je ne connais pas ces individus.
Je sens que l'on m’attrape, c'est l'un des deux hommes dont j'ai refusé les avances, il me jette dans le Van. Il m'attache les bras dans le dos, je me débats mais l'homme est très fort... Il m'attache les jambes... Et sur ma bouche place de quoi me bâillonner... J'entends l'automobile accélérer, je comprends que l'on est sur l'autoroute pas trop loin de ma ville natale. Je commence à prier, je remets ma vie entre les mains de mon Seigneur, ces hommes sont devenus fous, ils ont perdu la raison... Ils arrêtent l'automobile...
L'un d'eux commence à me déshabiller, je me débats, je ne veux pas être toucher par ces hommes. Je me suis toujours préservée pour mon mariage futur... Je tente de crier, mais ma bouche est obstruée, celui qui m'a déshabillé, me viole... J'ai atrocement mal... Je pleurs... Le second prend le relais... Je prie encore le Seigneur pour que cela s'arrête... Mais ces deux hommes me souillent depuis des heures déjà ...
Comme toujours je fais passer mon amour pour Dieu en premier. Je prie cette fois-ci à haute voix. Le premier qui m'a violé m'entend prier et là , il se met à m'étrangler. Mais il regarde mon visage, nos regards se croisent, il se met à vomir à côté de moi. J'ai fini de remercier mon Dieu, je pardonne à ces deux hommes pour ce qu'ils m'ont fait et qu'ils vont me faire. Maintenant, je suis prête à mourir, mon âme est apaisée, le second attrape un cintre l'entour autour de mon cou et serre l'objet. Je sens mon esprit quitter mon corps, avant que celui-ci parte définitivement, les deux hommes m'ont jeté sur le bas-côté de l'autoroute, non loin de chez moi, je suis morte !
Mutti = maman.
Schultüte = espèce de pochette-surprise offerte à l'entrée en primaire aux enfants.
Gymnasium = l'équivalent du lycée dans les pays germanophones.
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