Le vent fait frissonner le miroir gris de l'onde. Le bouleau laisse choir son feuillage argenté, Le merle s'est caché, le geai s'est lamenté Et la feuille est tombée sur le sol à la ronde.
Et moi, tout seul, rêvant à l'écart de ce monde, A des temps ancestraux, à un vieux mas hanté, A l'amère saveur de ce temps tourmenté, J'entends le cri plaintif d'une amour moribonde.
Je sens, dans cet air froid que souffle l'avenir, Se glacer le passé avec le souvenir, Et trottiner, sournois, le temps de la tristesse.
Je le sens qui me suit comme vient un voleur, Ce temps qui s'est perdu au fond de ma vieillesse, Avec ses joues ridées et son air cajôleur...
le vent de votre lecture à voix haute , le frisson d'une vague qui vous descend le long de la colonne vertébrale merci de vos talentueux écrits grand observateur de l'humain et des variations émotives , de la nature