Hier, dans le songe originel, j'étais nu
Je mirais, serein, les morphèmes implexes
Tombant des lèvres informes mais imbues
Des nécromanciens au regard de silex.
Mes doigts dilataient mon champ de nutation
Si mal entretenu, depuis la fin du monde
Quand mon âme crawlait autour de Procyon
Ardente et juste, de vérité profonde.
Je muais, sporadique, dans la magma spacieux
D'un archipel, vaste, multiplié par Pi
Où l'ordre permanent recomptait les aveux
Des bavards, barbotant, au sens indéfini.
Aujourd'hui, je recouds des têtes murmurées
Sur le sol bruineux, du silence, impatient
Engourdi par la pluie de mots, invalidés
Par la raison qui freine tout questionnement.
Mes pupilles se dilatent ,en trouble manifeste
Au pré d'un avenir, ludique et mystérieux
Où s'enlacent des notes, irisant chaque geste
De la beauté qui nait, d'un anonyme lieu.
Attaché au néant, poursuiveur chimérique
Surréel, libertaire, au sang de ma mémoire
Je perçois la lueur du ventre de la mer
Qui vague à l'horizon d'un sens analogique.
Demain, je m'élèverai au-delà du sommeil
M'abreuvant à la source d'un afflux lumineux
Qui éclaire la vie, aux portes de l'éveil
Où les miroirs peinent à me suivre des yeux...
Hubix.
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bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...