Chaque soir j'enrobe les mots
Ceux qui restent dans l'ombre
Des pages encore vierges
Inexplorées, sauvages!
Je les couve de mon regard
De la chaleur de l'intrigue
Je les berce d'une caresse
aussi tendre que folâtre
Dans le sommeil qui glisse
Son enveloppe sur mon corps
J'amène les images
Qui font vivre ma vieillesse
Et d'un murmure de soleil
Je m'éveille sous les pages
Comme un tout petit enfant
Qui a soif d'aventures
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sylvianni