Citation :
jajaro a écrit :
J'ai vu passer des mains
Des mains de toutes sortes
Dans des poignées de mains
Sur des poignées de portes
Des fines, des légères
Telles des hirondelles
S'exprimant dans les airs
Par des battements d'ailes
J'ai vu la main parée
À l'affût d'un filon
La main manucurée
Assidue des salons
J'ai vu la main qui joue
J'ai vu la main qui jongle
Et la main sous le joug
À se ronger les ongles
J'ai vu des mains crispées
Au turbin à l'usine
J'ai vu des mains happées
Broyées par des machines
Et des mains de gamins
Pétales d'aubes grises
Errer par les chemins
Grelotter sous la bise
Sur des sillons ardus
Aux charrues attelées
J'ai vu des main fourbues
Bosselées, craquelées
J'ai vu des mains tendues
Tenant à bout de bras
De pauvres mains perdues
Accrochées à des draps
Heureusement l'artiste
Usant de sa main d'or
Va ur la toile triste
Mettre un nouveau décor
Et j'ai vu la main douce
Prodiguer ses caresse
La main de la rescousse
Se faire enchanteresse
Un élan, une étreinte
Une chaude effusion
Le beau geste, l'empreinte
L'amour à profusion
Le verbe par le signe
La note le tempo
L'avenir dans la ligne
À lire à fleur de peau...
Merci Roger de nous donner à lire ce sublime poème.
"Les Mains " dans toutes leurs magnificences.
Belle journée
Amitiés
Nat
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Charles Berling - Les Mains
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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.