Quittons ce couvent où couvent nos ardeurs....
Quand j’étais au couvent et faisais mes prières
Je réclamais toujours pour les vies ouvrières
Du respect, des deniers et un digne parcours.
Toi pendant ce temps-là tu suivais d’autres cours
Pour devenir Trouvère ayant sobres manières.
Et puis s’en vint un jour, pour être familières
Nos vies se sont croisées en bardées journalières.
J’oubliai tout alors de mes frugaux séjours
Quand j’étais au couvent.
Maintenant nous savons avancer sans œillères
Sans prêter une oreille aux dites quincaillères.
Nous parcourons le monde et faisons les détours
Qui nous mènent tous deux à priser tous ces tours.
Je ne regrette point les soirées nourricières
Quand j’étais au couvent.
Pour répondre à Kéraban
Les Béatitudes du poète (Rondeau, en réponse à Noël Opan)
Serais-tu révérant saintes Béatitudes
Vilipendant du fat les sottes habitudes ?
Mais le sais-tu, la jauge, au ciel, a son comptant
Pierre s'est séparé d'anges intermittents
S'étant vu refusé l'accueil en multitude
A tant d'anomalies, tant de vicissitudes
Opposons, si tu veux, quelque fol interlude
Toi qui sait leur bréviaire, aux Muses du bon temps
Serais-tu révérant ?
La minute perdue s'oublie de lassitude
Et gagnée elle fond, tristesse, en désuétude
Ne mêlons point nos jeux aux caprices des ans
Mais prenons les au mot ; le Mal, ce faux-fuyant
A le poète en Peur. Au temple Zénitude
Serais-tu révérant ?