La mangouste et le phacochère
C'était dans un parc, dans le temps
Le plus grand parc désert du Soudan
Un phacochère d'usage se baignait
Dans l'eau rare de l'oued, tout près
Et se couchait, protégé du soleil
D'épaisse boue, seul appareil
La mangouste comme à l'habitude
Chassait l'insecte en foultitude
En trouvant parfois sur le dos
Du phacochère, la chassant aussitôt
Tous les deux ne s'entendaient pas
Se livrant tous les jours ce combat
On raconte en livres d'histoire
Les changements du temps, notoires
Les insectes meurent, des mouches
Et la mangouste pour sa bouche
Et survivre quoi qu'il en coûte
Après milles et milles de route
Retrouve au dos du phacochère
Agacé, des lépidoptères
Assez pour attendre demain
Et clairement tendre la main
A son sauveur, hier ennemi
Mais le soulageant aujourd'hui
Se relevant, le phacochère
Tout encroûté de sa litière
Retient en ces mots la mangouste
- Je te disais hier Va-t-en ! Ouste !
- Mais je ne voulais que manger
Et surtout sans te déranger
- Reviens quand tu veux mon amie
picorer quand suis endormi
La mangouste, depuis, chaque jour
Prend du plaisir, comme en amour
A caresser le phacochère
En le débarrassant des diptères
Dans les grands déserts de la vie
Écoutons aux souffles du vent
Les tout petits prier les grands
Et les plus grands les plus petits
Keraban – © – dimanche 15 novembre 2020
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